Commentaires d’une riveraine : Ha Namur ! Ta citadelle connaîtra-t-elle un nouveau siège ?
[Hier, un riverain nous avait envoyé des commentaires sur les élections communales et les rétorsions. Aujourd’hui, une riveraine bruxelloise poursuit le débat. Nous publions son texte qui cadre bien avec l’actualité et le sentiment « d’abandon » exprimé par nombre de nos lecteurs]
Namur ne serait-elle plus la ville provinciale qui s’endort au cours de son fleuve ? Devenue capitale, connaîtra-t-elle les affres de la « révolution » ?
Une conseillère communale mène la fronde. Elle n’accepte les diktats de la direction du parti et ne suivra pas comme une brebis bêlante : elle ne signera pas l’accord de majorité PS-MR.
S’estimant trompée, puisqu’il était clair en campagne qu’une alliance avec le PS ne pouvait avoir lieu, elle ne peut pas souscrire à ce projet. Cautionner cela, ce serait pour elle tromper ses électeurs.
D’autres appellent leurs concitoyens à se manifester par des pétitions ou des rassemblements et à contester cette entente.
D’aucuns diront que l’électeur a voté et qu’il se taise maintenant… Mais l’électeur a voté pour des femmes et des hommes, des partis et en règle général, pas pour des alliances en tant que telles… (Quoiqu’à Namur, il aurait voté plutôt voter contre l’alliance qu’on lui propose).
Il est donc normal qu’il se manifeste. C’est son droit, son devoir même et que l’on n’appelle pas cela la dictature de la rue… ou alors, elle serait simplement la réponse à la dictature des appareils de partis.
On n’échange pas une ville contre une province, une commune contre une autre…
Certes, je gage que Namur ne connaîtra pas de révolution « maltaisoazurocéladon » (c’est plus simple quand il n’y a qu’une seule couleur), pas de « seatting » et de brasero sur la place d’armes.
Mais s’il devait y en avoir, je prends le train pour aller les soutenir.
Il n’empêche, il est clair que les Namurois ne sont pas content et qu’ils le font et le feront savoir.
Saluons le courage de ces élus et pas seulement à Namur, à Rixensart ou à Grez-Doiceau, ailleurs encore sans doute, qui refusent d’exaucer, malgré les pressions, les volontés de leurs dirigeants quand ils estiment, en leur âme et conscience, que ce n’est ce qu’il faut à leur commune ou à leurs électeurs.
Il est temps que les présidents de parti quittent leur sourire crispé parce que la plan de carrière d’une ministre a été bousculé, qu’une alliance dans une province ne pourra pas se faire ou pour tout autre raison qui n’ont rien à voir avec le devenir des gens dans leur commune.
Qu’ils cessent donc de nous infantiliser, de nous clientéliser, nous les citoyens. Nous savons choisir et nous avons choisi ce que nous désirons pour nos villes et nos villages.
Et à Namur, il est clair que ce qui a été choisi par les habitants n’est pas été suivi par les dirigeants.
Rentrez, mesdames et messieurs des appareils de partis, rentrez dans vos états-majors. Nous connaissons mieux que vous nos rues et nos boulevards, nos bois et nos champs, notre cadre de vie…
Rentrez dans vos états-majors mais n’en profitez pour autant pour lancer des mesures de rétorsion comme faire disparaître les dossiers de Scharbeek dans le cadre de Beliris ou nous envoyer l’emsemble du trafic aérien.
N’en profitez pour noyer le ciel namurois des avions de Bierset et Gosselies.
Vous êtes sensez être des femmes et hommes politiques, pas des animaux cyniques.
Une Bruxelloise qui admire ce qui se passe à Namur.
politique
à 13:59