Cela fait près d'un an et demi que nous sommes occupés avec ce dossier. Nous profitons des évènements actuels pour faire le point de la situation.

Y-a-t-il un doute sur le fait que le Brabant wallon soit concerné par le plan de dispersion?
Y-a-t-il un doute sur le fait que les communes soient devenues des communes riveraines de l'aéroport ?

Pour nous, il n'y en a plus. Quand l'indice de gêne par le bruit (Lden) est le même à Meise (9 km) qu'à Grez-Doiceau (18 km), il n'y a plus de doute. ( voir pour plus d'explications )

Personne ne s'étonne en Flandre que les communes néerlandophones à plus de 20 Km de Bierset introduisent, avec leur région, un recours contre l'allongement de la piste de l'aéroport (et gagnent)
Pourquoi nos réactions devraient-elles êtres extraordinaires ?

Est-ce tellement étonnant que nous désirions protéger notre environnement ? Nous n'avons jamais décidé d'aller habiter près d'un aéroport.
Faut-il au nom d'un principe de dispersion, bien légèrement qualifié d'équitable, que nous payions les choix d'habitants ayant, en connaissance de cause, décidé d'habiter près de l'aéroport et sous les lignes d'envols ou d'atterrissage ?
Non, nous l'affirmons. Notre révolte n'est pas étonnante.

Pendant un an et demi, nous avons pris notre bâton de pèlerin…
Pluralistes, nous avons frappé aux portes de toutes les administrations et de tous les partis…
Pour quels résultats ?

Pour constater que, dans un pays démocratique, il est quasiment impossible d'obtenir des informations sur un problème aussi crucial que celui de l'aéroport…
BIAC ne fournit rien, Belgocontrol vous renvoie chez le médiateur et le médiateur est débordé et fait ce qu'il peut…
Aucune information pour le Brabant wallon, ce qui nous interdit de prouver par exemple que les altitudes minimales au-dessus de la zone de Beauvechain ne sont pas toujours respectées.
(pour plus de détails )
Pourtant, ces données sont disponibles. La SOWAER les fournit pour les aéroports wallons.

Pour constater que, dans un pays démocratique, le citoyen doit avoir une fameuse dose d'optimisme et de détermination pour faire bouger le politique.
Tous les députés fédéraux et régionaux élus dans la province ont été mis au courant. On y a ajouté à un certain moment tous les députés, sénateurs et autres représentants francophones.
Il n'y a pas un seul parti qui n'ait entendu parlé de nous. (voyez notre rubrique politique )
Nous avons rencontré des députés, ministres, ministre-président, présidents de parti et nous en passons…

Et alors…

Au PS, entre rencontre polie mais avec un point de vue déjà arrêté et indifférence, quelques réponses moins polies; au total, il n'en est pas ressorti grand chose.
Ils parviennent magnifiquement à se taire sur ce dossier en Wallonie et au Fédéral.

Le MR, au Fédéral, c'est aussi silence radio. En Wallonie, à part quelques interventions dont celle de Mr Boucher au Parlement wallon, il n'y a pas grand-chose.
En général, au MR, on voudrait bien que, dans ce dossier, la Région wallonne (en l'occurrence deux ministres CDH, Antoine et Lutgen) aille au front mais est-ce pour le remplacer ou le soutenir dans son combat au Fédéral.

La CDH, fort actif à Bruxelles, est plus discret en Wallonie. Des membres du cabinet Antoine suivent effectivement le dossier.
(voir à ce sujet notre communiqué commun )

Chez Ecolo, Mr Cheron est intervenu au parlement wallon en même temps que Mr Boucher (MR). Les Ecolos sont les seuls qui aient organisé une réunion d'information pour les citoyens, à l'exception de Mme Bauchau, bourgmestre de Grez-Doiceau.

Venons-en aux communes.
Calme plat si ce n'est l'exception citée plus haut. Certains bourgmestres nient même le problème…
On est loin du dynamisme des communes flamandes, riveraines de Bierset.

Politique de l'autruche (on n'a rien à gagner dans l'affaire), politique politicienne (on charge son successeur…), ping-pong entre entités fédérées et le fédéral..
Mais au final, rien ou si peu.

Tenez-le-vous pour dit: citoyens du Brabant wallon, en ce moment, dans ce dossier, pour la plupart des élus, vous n'existez pas…

Pourtant, c'est le moment pour eux de se réveiller. Les négociations en cours auront une incidence sur notre environnement, cela est certain. Sûr et certain. Si rien ne change, cette incidence sera négative.
Il faut quand même rappeler que le plan de dispersion ainsi que les dernières propositions flamandes ne profitent qu'à une minorité de personnes, quelques communes du Noordrand.
(voir notre carte ).
Maintenant, si le gouvernement flamand désire sacrifier la majorité de ses habitants concernés pour satisfaire une minorité (à laquelle appartiennent Bert Anciaux, sa sœur et son frère), libre à lui (avec toute notre compréhension pour ces associations flamandes de riverains avec lesquelles nous avons d'excellentes relations).
Nous, nous refusons d'être sacrifiés pour cet aéroport.

Nous pourrions vous dresser une liste d'arguments bien pensés sur la pollution, les retombées économiques, la concurrence déloyale avec les aéroports wallons. Vous pourrez en trouver dans les nombreux documents que nous avons publiés sur notre site (voir par exemple ici) mais il y a un argument fondamental…
Cet aéroport a fonctionné pendant des années sans nous embêter; il ne nous concernait pas.

Nous exigeons de nos représentants qu'ils arrêtent de se relancer la balle, qu'ils agissent de concert pour faire en sorte de rétablir cet équilibre qui a été rompu..

Par une solidarité " Wallonie-Bruxelles ", sans nécessairement communautariser ce dossier, par une ferme intervention des francophones au gouvernement fédéral, il est possible de revenir à cet avant-1999 et d'envisager une réelle politique aéroportuaire pour cet aéroport urbain.

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