Une réponse aux affirmations de BIAC sur la diminution des nuisances ( voir notre article
Bruxelles-National: Le bruit baisse dans le ciel de Bruxelles, selon Biac )
BIAC annonce sur son site internet que le nombre de personnes gravement exposées aux nuisances aériennes (de nuit) aurait diminué de moitié.
Cette diminution serait due selon BIAC en grande partie à l'utilisation d'avions moins bruyants et au choix des routes.
AWACSS souhaite faire les mises au point suivantes:
-Tous les résultats utilisés dans cette étude sont le fruit de calculs théoriques et non de mesurages réels au départ des sonomètres.
-Les contours de bruit sont basés sur des valeurs moyennes et masquent les pics de bruit qui sont bien entendus les plus traumatisants pour les habitants de Bruxelles et de sa périphérie proche.
-Les contours de bruit ne tiennent toujours pas compte de la fréquence des survols.
-Les conclusions du rapport ne tiennent pas compte de l'augmentation du nombre de personnes exposées à de plus forts niveaux de bruit.
-BIAC oublie de mentionner ses propres chiffres, qui sont accablants:
De nuit:
Le nombre d'habitants soumis à une charge de 20 à 50 survols d'un niveau sonore de 70 db et plus est passé de 1.281 en 2004 à 4.795 en 2005, soit une progression de 370%.
Le nombre d'habitants dans la zone soumise à des survols à des niveaux de bruit de 70 db et plus est passé de 164.442 en 2003 à 216.054 en 2004 et 223.331 en 2005, soit 36% de plus en 2005 qu'en 2003 ... avant le plan de dispersion.
De jour:
Le nombre d'habitants soumis à une charge de 20 à 50 survols d'un niveau sonore de 70 db et plus est passé de 66.838 en 2004 à 76.187 en 2005, soit 14% de plus !
Le nombre d'habitants dans la zone soumise à des niveaux de bruit de 70 db et plus est passé de 251.688 en 2003 à 285.043 en 2004 et 306.462 en 2005, soit 22% de plus qu'en 2003 .... avant le plan de dispersion.
Cette étude masquant habilement les pics de bruit démontre que la charge sonore totale des nuisances provenant de l'exploitation de l'aéroport tend à diminuer par le transfert les survols à 3000-4000 pieds au dessus de larges zones éloignées de l'aéroport vers des zones densément peuplées et plus proches des pistes, là où l'altitude de survol n'est que de 500 à 2000 pieds et où par conséquent le bruit est le plus intense.
En d'autres mots beaucoup d'habitants qui subissaient une nuisance moyenne loin de l'aéroport n'en ont plus au détriment de ceux qui, plus proches de l'aéroport , voient l'intensité et la fréquence des nuisances s'intensifier et se multiplier. Par exemple Meise & Grimbergen n'ont plus d'habitants potentiellement très gênés alors que ceux de Wezembeek-Oppem, Kraainem et Sterrebeek (Zaventem) subissent une fréquence de survols et une intensité de bruit sans précédent.
AWACSS dénonce cette absurdité, par ailleurs en infraction totale avec les directives européennes 2002/49 CE en matière de protection des zones calmes.
AWACSS demande avec la plus grande fermeté aux responsables politiques de revenir à l'utilisation logique et historique des pistes qui garantisse aux passagers et à l'exploitant aéroportuaire des conditions de sécurité opimales, tout en préservant la possibilité de diminuer les nuisances .
La BIAC dans sa communication suggère elle même judicieusement d'éliminer les avions les plus bruyants et de survoler les zones les moins densément peuplées.
AWACSS vzw - asbl
à 12:20