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Commentaires d'un riverain: la catastrophe de Ténériffe est-elle possible à Zaventem?
Ce qui a conduit à une catastrophe à Ténériffe ne pourrait-il se reproduire à Zaventem.
Un de nos correspondants a établi un parallèle intéressant qui mériterait l'attention de nos politiques.
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Lors de la réunion de Waterloo, on a abordé le problème de la sécurité et Touwaide a insisté sur le fait que le chef pilote était le patron à bord et notamment restait maître de ses choix de vol, ce qui tempère les risques que font courir les fantaisies que l’on observe fréquemment depuis deux ans à Zaventem.
Cela est hélas la théorie dans la mesure où les relations entre la tour de contrôle et les avions en procédure de rotation sont une relation humaine qui a des limites humaines. Ainsi quand la tour de contrôle signale que la piste 25 est fermée pour raison politique, un pilote au courant de nos querelles peut le prendre pour ce que c’est et réagir correctement. Mais imaginons un pilote chinois en difficulté, ne peut-il comprendre la référence à la politique comme une interdiction impassable, et donc tenter malgré tout son atterrissage sur la courte piste ?
La catastrophe de Ténériffe de 1977 (650 morts) devrait être à l’esprit de tous nos spécialistes : les causes de l’accident sont liées à une situation compliquée qui s’est développé de façon imprévue et à laquelle des hommes, par ailleurs sans reproche, n’ont pas pu faire face. Il faudrait prouver que Zaventem, sans accident depuis 1962, ne rentre pas désormais dans la zone grise de l’incertitude probabilistique qui a amené la collision invraisemblable de Ténériffe. Il est peu sérieux d’ignorer l’avis unanime des pilotes qui condamnent les choix du contrôle aérien, imposés par Landuyt et ses « spécialistes ». Ces spécialistes garantissent que la sécurité est meilleure qu’avant mais qu’en savent-ils ? Ils n’ont aucun recul sur les mesures qu’ils imposent contre l’avis même de la tour de contrôle.
En résumé, Ténériffe c’est cela : deux 747 bondés de vacanciers et avec un plein de kérosène se trouvaient sur la seule piste de décollage dont la visibilité était réduite, situation fréquente sur cet aéroport. Un 747 de Pan-Am manoeuvrait empêchant tout décollage et un 747 de KLM, piloté par le chef instructeur pilote de KLM, était en bout de piste en attente de départ. La tour de contrôle a signalé la situation aux deux pilotes mais (on l’a su plus tard), un bruit a rendu le message incompréhensible pour le vol KLM. Ensuite le pilote KLM a demandé l’autorisation de décoller. Le contrôleur, logique avec le déroulement des faits, a compris que le KLM signalait qu’il était « prêt » à décoller et en attente, et a répondu « OK » , pour dire qu’il avait enregistré l’information.
Malheureusement le KLM, dans sa propre logique, a compris qu’il pouvait décoller. La catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du transport aérien était devenue inévitable. Le navigateur du KLM avait perçu une anomalie et avait tenté d’intervenir mais le commandant KLM l’avait ignoré, préoccupé par le retard considérable de son vol.
L’Espagne et la Hollande ont chacun mené une enquête détaillée mais sont arrivés à la même conclusion : pas de véritable responsabilité mais une séquence d’événements hautement improbables individuellement, et inimaginable simultanément. N’empêche que l’accident a eu lieu.
Suite à l’enquête, de nombreuses modifications ont été apportées dans les règles de communication entre la tour et les pilotes mais un problème de ce type s’est encore présenté aux US en 1999 et la collision n’a été évitée que par chance. Certains spécialistes pensent que les règles actuelles pourraient encore causer un Ténériffe !
Qui peut prétendre que Zaventem qui a fonctionné pendant 40 ans sans accident avec des procédures inchangées, est aujourd’hui à l’abri d’une telle catastrophe ? Nul ne peut garantir que les situations non testées sur le long terme que Zaventem essaie à répétition, dans un climat d’énervement et de contestation, ne portent pas le germe d’un accident, qui de plus causerait des victimes au sol étant donné le survol systématique des zones très peuplées. Le fait que tout se passe bien n’est absolument pas une garantie. Il est tout à fait possible qu’on a frôlé l’accident à plusieurs reprises sans qu’on le sache et qu’un concours de circonstance dont la probabilité augmente doucement avec la répétition, attend sournoisement que la chance tourne….
JPH.
Ecrit par Cherche l'info, le Dimanche 21 Mai 2006, 20:18 dans la rubrique "Bruit et pollution des avions ".
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Actie Oostrand
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Tout à fait, et c'est exactement la raison pour laquelle nous nous opposons à tout schéma croisé d'utilisations de pistes de type 02 + 07 ou 20 + 25, et que la logique est et restera une utilisation maximale des pistes 25 qui ont bien été construites dans le but d'absorber tout le trafic aérien.
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à 22:23