Communiqué de Bruxelles Air Libre Brussel
Ainsi, il ne saurait être question d'affréter un car pour amener de Liège à Charleroi (ou vice-versa) les clients de la compagnie aérienne low cost
Jet4 You « pour ne pas casser le rêve » à 17 euros des voyageurs…
Et voilà que l’affaire
Jet4 You ouvre une boîte de Pandore et révèle que les « sauts de puce » aériens sont pratique courante dans notre confetti de pays. Zaventem-Bierset, Ostende-Zaventem, Ostende-Bierset, toutes les connexions sont imaginables. Qui eut pensé qu’il y aurait un jour des liaisons aériennes intérieures en Belgique avec des avions de ligne ? Dans quel autre pays fait-on de pareils « sauts de puce » ?
Hélas, en fait de rêve, c'est le cauchemar qui est à nos portes, quand il n'est pas déjà là. L'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans nous en a donné un avant-goût. Pluies diluviennes, inondations, vents violents, sécheresses, canicules, fonte accélérée des glaciers… Voilà de quoi nos lendemains risquent d’être faits si nous maintenons le "business as usual".
Tôt ou tard, les compagnies aériennes entreront dans le système d’échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre. On sait maintenant que la Belgique n'arrivera pas à tenir ses engagements au titre du protocole de Kyoto en matière d'émissions de gaz à effet de serre et qu'elle sera fort probablement obligée d'acheter – au prix fort et au grand dam de notre budget laborieusement renfloué – des « permis de polluer » aux damnés de la Terre dont le train de vie est moins vorace et moins destructeur que le nôtre.
Le secteur des transports, et principalement le transport routier et le transport aérien, est un gros contributeur de gaz à effet de serre. Et le transport aérien, qui connaît une expansion fulgurante depuis la déréglementation du secteur, bénéficie depuis 60 ans d’une détaxation complète du kérosène, subvention déguisée s’il en est.
M. José Happart ne voit pas où est le problème… Il fustige le ministre André Antoine pour sa courageuse décision, alors que le règlement européen 2408/92 dit clairement à l’article 9 : « Lorsqu'il existe des problèmes graves (…) en matière d'environnement, l'Etat membre responsable peut (…) imposer des conditions, limiter ou refuser l'exercice des droits de trafic, notamment lorsque d'autres modes de transport peuvent fournir un service satisfaisant. » Manifestement, les termes « réchauffement climatique » ne sont jamais parvenus à ses oreilles. Les journaux en étaient pourtant pleins ces dernières semaines…
Le réveil après le « rêve » risque d'avoir des allures de gueule de bois… L’association Bruxelles Air Libre Brussel invite les ministres Renaat Landuyt, Chris Peeters et André Antoine à se mettre à d’accord cette semaine sur une politique cohérente et responsable en matière de transport et d’environnement qui ne mettra pas en péril l’avenir des générations futures.
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