Contrairement à une idée reçue, les politiques en matière d'environnement ont un effet neutre sur l'emploi, voire légèrement positif, selon un rapport publié par la Commission européenne.
L'effet positif pour l'emploi est surtout lié aux politiques imposant le développement de technologies et de services respectueux de l'environnement, poussant ainsi les éco-entreprises à développer leurs activités, et donc créer de l'emploi.
Sans nier certains effets négatifs à court terme pour l'emploi de certaines mesures, le rapport estime néanmoins que ceux-ci peuvent être assez facilement résorbés par les Etats-membres.
S'appuyant sur des conclusions de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'exécutif européen estime qu'une réforme fiscale verte et la promotion de technologies propres en Europe sont "une voie prometteuse pour créer de nouveaux emplois".
Balayant un autre préjugé, l'étude affirme que les normes environnementales européennes n'ont provoqué aucune délocalisation d'emplois en dehors de l'UE au cours des cinq dernières années.
Sans effet sur le volume d'emplois, les normes environnementales ont toutefois un impact positif pour la qualité de ceux-ci, poursuit le rapport. Une nouvelle législation nécessite souvent d'investir dans la formation des travailleurs, améliorant en outre leur environnement direct de travail, et donc leur santé.
Selon la Commission, la production de biens et de services environnementaux représente aujourd'hui 1,3% de l'emploi salarié dans l'ancienne Europe des Quinze, soit l'équivalent de 2 millions d'équivalent temps plein. Autant donc que le secteur aérospatial ou l'industrie pharmaceutique.
Dans les nouveaux Etats-membres, ce secteur pèse environ pour 1% de l'emploi total.
Quelque 500.000 emplois ont en outre été créés dans le secteur européen de la gestion de la pollution à la fin des années nonante, soit une hausse de 5% par an en moyenne, souligne encore l'étude

Source Metro