Fer, nickel, aluminium, manganèse et plomb ont été repérés dans les analyses opérées par la VMW, société flamande des eaux, propriétaire du captage de Pécrot avec la société wallonne de distribution de l'eau (SWDE). Cette présence a été remarquée alors que l'IBW est en train de poser les fondations d'une station d'épuration du Train sur une ancienne décharge illégale assainie en 2003.

Encore trop tôt pour parler de pollution des eaux captées mais la SWDE reste extrêmement vigilante à ce sujet. Les risques de ce chantier étaient connus ce qui explique les analyses de la VMW qui ont permis de déceler une importante migration de métaux dans la nappe superficielle.

"Ce qui ne signifie pas (encore) que l'eau qui arrive chez 100 000 Flamands soit polluée. Simplifions en fractionnant la nappe en trois parties super posées : la nappe superficielle est séparée de la nappe de craie par une couche d'argile. C'est dans la première de ces trois couches que la présence de métaux a été observée. Il lui resterait encore à traverser la couche d'argile pour atteindre l'eau qui sera distribuée."

Contre-expertise négative
L'IBW,responsable du chantier, a demandé une contre-expertise à la Compagnie intercommunale bruxelloise des eaux (CIBE). " Les inquiétudes sont un peu rapides, estime le directeur général de l'IBW, Claude Pasture. La contre expertise ne montre aucun dépassement des normes légales hormis en ce qui concerne le manganèse dans la couche superficielle, mais cela ne pose pas de problème. "

Les résultats d'une seconde analyse menée par la CIBE sont arrivés et sont bons, assure-t-on. Tout est dans les normes. Les sociétés flamandes et wallonnes de distribution d'eau n'en sont pas rassurées. La santé publique mérite un maximum de précaution.

Contre-contre-expertise sera faite par La VMW.
Dans l'attente...

"Nous suivons très attentivement la situation. Nous connaissions les risques du site et c'est d'ailleurs ce qui explique les tests. Ce que je veux absolument, c'est rappeler qu'il n'y a pour l'heure aucun problème de pollution de l'eau de distribution. " dixit la bourgmestre de Grez-Doiceau, Madame Bauchau.

Cependant, il y aurait encore des déchets selon Roland Vanseveren (Écolo) l'un des membres du comité d'accompagnement des travaux de réhabilitation du site, qui redoutait cette pollution.

"DE JUIN 2002 à fin mars 2003, la Société Publique d'Aide à la Qualité de l'Environnement (SPAQuE) a procédé à un recouvrement des déchets essentiellement des métaux lourds sur le site qui avait été occupé par les usines Tudor et dont les portes avaient été fermées voici 8 ans. Même si je me suis toujours plains d'une certaine opacité dans le traitement de ce dossier, je suis convaincu que ce qui se trouve sous la cape n'est pas le problème et que les travaux ont été effectués avec sérieux. " dixit Roland Vanseveren. "Depuis que les travaux de couverture sont terminés, le comité d'accompagnement continue d'ailleurs d'exercer un contrôle sur l'étanchéité du dôme. Des analyses sont pratiquées tous les semestres et les derniers échantillons datant du mois de mai étaient bons."

eau.