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Le réchauffement climatique ; un nouveau "compte" pour enfants ?

Pourquoi ralentir nos économies à cause d’un hypothétique réchauffement ? Si d’aventure il devait se produire, nos sociétés en pleine croissance auront les moyens financiers de répondre à ce défi, alors que si vous les freinez avec des mesures inadéquates (du style de Kyoto), vous mettez en péril notre bien-être actuel ainsi que celui de nos enfants. » (1)
Ce genre de discours est commun dans certains milieux et leurs auteurs se raccrochent à tout pour combattre ce qu’ils appellent « la pensée unique du réchauffement climatique ». Ils nourrissent une véritable crainte que la lutte contre ce réchauffement ne mette à mal leur modèle économique.
Ces gens me font penser à certains fumeurs qui savent la cigarette néfaste mais qui minimisent le risque de cancer. Ils prétextent que le cancer du poumon peut être causé aussi par d’autres substances pour refuser d’arrêter.
C’est l’image que j’en avais, en regardant un certain Drieu GODEFRIDI dans un débat sur la RTBF. Ce jeune homme bien mis, gendre idéal pour indépendant libéral, nous expliquait, sentencieux, que ces histoires sur le réchauffement sont des contes pour faire peur aux enfants... Bon dieu, gamin, ce ne sont pas des contes et nos bambins peuvent avoir les chocottes !
Cette incapacité à penser autrement, cette peur de la destruction de l’édifice capitaliste (volonté attribuée à tout environnementaliste) sont particulièrement néfastes pour notre avenir.

Pierre KLEES, dont les amateurs de réveils nocturnes et de vacarmes diurnes ont toujours apprécié les saillies, ne s’éloigne pas de ce schéma. Lors d’une interview sur « L’étude sur l’avenir énergétique », Mr Klees, tout en admettant des bouts des lèvres le réchauffement climatique, ne veut pas abandonner ses technologies obsolètes et traite d’émotifs ceux qui ne veulent plus du nucléaire. Ce genre de discours est de son habitude. N’a-t-il pas traité les riverains de Zaventem de « malades mentaux » ?

Ce qui est amusant est que le principe sacré de l’adaptation, cher à leur cœur quand il s’agit de salariés ou des victimes de leurs industries, est proprement éludé quand il s’agit de remettre en question sur base d’éléments suffisamment probants le mode de fonctionnement de notre société en termes d’utilisation d’énergie et de ressources.
Il ne s’agit pas uniquement de gaz à effet de serre. Il s’agit globalement d’utilisation effrénée de ressources, tant en terme de durabilité (le stock de poissons par exemple) qu’en terme de nocivité (le pétrole par exemple). N’oublions pas non plus la masse de produits nouveaux dont l’action négative sur l’être humain et sur la nature est soit soupçonnée, soit prouvée : pesticides génocidaires d’abeilles, matériaux cancérigènes, etc....

Maintenant, cette attitude de non changement n’est pas propre aux deux précités (ils sont seulement exemplatifs). Au quotidien, nous résistons allègrement (comme Claude) (2) au changement et espérons désespérément que la science trouvera des solutions pour que nous puissions continuer à vivre comme nous le faisons actuellement. Sommes-nous donc tous des ignorants voués au Scientisme ?
Et pourtant, « Personne ne pourrait plus avancer l’argument selon lequel il faut attendre pour agir que des technologies nouvelles et moins chères voient le jour. A partir du moment où des communautés sont affectées, il n’est pas acceptable de faire le pari qu’une solution nouvelle et non encore connue permettra « bientôt » de passer à l’action. ... » (3)
Compter sur le carburant miracle, la pierre philosophale ou les trois vœux du génie est irresponsable et indécent. Ne dit-on cela aussi des parents qui ne laissent que des dettes à leurs héritiers ?
Que la survie de la planète ou de l’espèce humaine, selon notre degré d’anthropocentrisme, passe par une modification de nos manières de faire et de vie ne fait plus de doute. Qu’il faille adapter, peu ou prou, l’économie de marché devient peu à peu une évidence. (4) Les combats d’arrière-garde des KLEES, GODEFRIDI et consorts font cependant beaucoup de dégâts. En nous racontant de jolies histoires où l’ogre n’existe pas, nous croyons possible que tout s’arrangera sans effort...
Eh bien non ! Il faudrait voir à se remuer... à tout le moins autrement que nous le faisons maintenant.

MD

(1) Voir entre autres un article d’Alain Madelin
(2) Voir entre autres un article de Claude Allègre
(3)les carnets de Nairobi d’Inter-environnement
(4) Même simplement en tant que système, critiqué de l’intérieur. Voir cet article.




Vous pouvez lire cette chronique et bien d'autres, sur le site de l'écrivain Vincent Engel, dans la rubrique "Poil à penser", où s'expriment différents chroniqueurs comme Claude Javeau, Alain Berenboom ou Hugues Le Paige mais aussi le porte-parole de Trop de Bruit, Denis Marion. Cliquez-ici pour consulter ce site.
Ecrit par Cherche l'info, le Mardi 21 Novembre 2006, 18:52 dans la rubrique "Un petit accès d'humeur...".