Bruxelles-National: En Brabant wallon, une initiative commune du MR et Ecolo pour fustiger l'inactivité de la région wallonne dans ce dossier.
Vous retrouverez les revendications de Trop de Bruit
en cliquant ici.
Vous retrouverez ci-dessous le texte commun défendu par Messieurs Michel (MR) et Cheron (Ecolo)lors d'une conférence de presse ce vendredi 25 Novembre 2005 à laquelle était invitée Trop de Bruit en Brabant wallon.
Communiqué de Presse commun MR et Ecolo
Depuis plus d'un an, des Députés wallons ECOLO et MR pressent le Gouvernement wallon de se manifester et de défendre les intérêts des Wallons victimes de l'aéroport de Bruxelles National dans le cadre des négociations en cours entre les Régions bruxelloise et flamande et l'Etat fédéral à propos du plan de répartition, dispersion des avions à destination ou en provenance de Zaventem.
Nous ne pouvons que constater la volonté du Gouvernement wallon de maintenir le flou dans la répartition des compétences et de minimiser les nuisances subies par les habitant(e)s, son inertie et son refus de prendre ses responsabilités.
Il y va de la qualité de vie et de la santé d'une part importante de la population du Brabant wallon, c'est inacceptable.
Maintien du flou dans les compétences
Quel Ministre wallon est compétent pour prendre des initiatives, pour répondre aux questions ? Le Ministre de l'Environnement Lutgen ou le Ministre de la Politique Aéroportuaire Antoine ?
Nous ne le savons toujours pas.
Le Ministre Antoine dans ses réponses aux questions parlementaires attribue les compétences à son collègue Lutgen mais se charge, de demander à la SOWAER de poser les sonomètres pour objectiver les nuisances dans les communes wallonnes, fait appel à la presse pour relater sa présence lors de cette opération et communique les résultats…
Entretenir ce flou permet de se dégager de ses responsabilités et de ne prendre aucune initiative vers les autres régions et l'Etat fédéral.
Fuite des responsabilités
Aucune action n'a été entreprise pour que la Région wallonne ne soit pas exclue des discussions et des décisions qui concernent ses habitants, aucune action n'a même été entreprise pour qu'elle soit entendue par les négociateurs alors que parmi eux se trouvent des membres des partis au pouvoir en Wallonie.
Nous n'avons aucune garantie que le résultat des négociations n'aura pas d'autres conséquences négatives pour les habitants du Brabant wallon alors que la situation actuelle est déjà une dégradation importante de leurs conditions de vie.
Plus grave, dans sa réponse à la question parlementaire de Marcel Cheron (octobre 2005), le Ministre Antoine se dégage de toute responsabilité sur la question de la participation de la Région aux négociations en cours et même de la volonté d'intervenir pour donner le point de vue des Wallons et de les défendre en argumentant que:
1. la Région n'est pas compétente pour l'accompagnement des riverains en ce qui concerne les nuisances sonores des avions à destination ou en provenance de l'aéroport de Bruxelles National,
2. le Gouvernement suit l'évolution des discussions en cours entre les Régions bruxelloise, flamande et l'Etat fédéral et compte sur l'entremise de la Ministre ECOLO bruxelloise de l'environnement pour se soucier de la santé et du bien-être de tous les Francophones dont ceux du Brabant wallon
3. si l'accord entre les Régions bruxelloise, flamande et l'Etat fédéral préjudiciait gravement les intérêts de la Région wallonne, il proposerait au Gouvernement wallon de saisir le Comité de concertation.
Nous ne pouvons pas tolérer que le Ministre Antoine se contente d'attendre des conséquences négatives d'un accord pour proposer d'éventuellement intervenir, ni accepter qu'il demande au Gouvernement bruxellois de placer les intérêts de la Région wallonne dans ses priorités.
Minimisation des nuisances subies par les habitants du Brabant wallon
Dans ses réponses aux questions parlementaires qui lui sont posées, le Ministre Antoine minimise systématiquement les nuisances subies par les habitants des communes wallonnes riveraines de l'aéroport. Il utilise les résultats de l'objectivation réalisée avec l'aide de la SOWAER (à Grez-Doiceau et La Hulpe) pour signaler que les normes ne sont pas dépassées, que la situation n'est pas inquiétante.
Les normes ne sont pas dépassées, c'est vrai mais les résultats sont limites et identiques à ceux de communes flamandes défendues par leur Région dans le cadre des négociations.
Chacun sait qu'en matière de nuisances sonores, la hauteur du bruit a de l'importance mais que plus encore, la fréquence des nuisances et la différence sonore entre elles et le bruit ambiant rendent insupportable la vie des habitant(e)s victimes.
Tout est question de perception, un habitant vivant dans le ronronnement continuel d'une autoroute ne percevra pas ou à peine le passage d'un avion tandis qu'un autre vivant dans un environnement très calme sera dérangé par un avion moins bruyant. Si en plus comme c'est le cas… le phénomène se reproduit plus de 150 fois sur la journée… la vie devient vite insupportable. Il ne s'agit pas de confort de nantis mais bien d'atteintes à la santé.
Respect des plans de vol et normes de bruit
Les compagnies aériennes ne respectent pas toujours les plans de vol et normes de bruit (altitudes trop basses, avions trop bruyants…). Ce non-respect aggrave les nuisances mais aucun organisme de contrôle indépendant, comme il en existe ailleurs ne permet de faire pression sur les compagnies aériennes et de les sanctionner quand elles ne respectent pas les règles imposées.
Le Ministre Antoine n'a jamais répondu à la question (Marcel Cheron octobre 2004) des démarches qu'il comptait entreprendre pour que cet organisme de contrôle soit mis en place.
Dans l'avant-projet de loi en discussion au Gouvernement fédéral, il est prévu la création d'un organisme de contrôle interrégional indépendant mais le Gouvernement wallon n'a jamais manifesté son intention d'y participer et a même refusé les appels du pied lancés par ses collègues francophones du Gouvernement fédéral.
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