communiqué de presse du 15 octobre 2005 de Bruxelles Air Libre.
L’association Bruxelles Air Libre Brussel s’étonne des déclarations faites par M. Elio Di Rupo, ancien Ministre de transports et actuel Ministre-Président de la Région wallonne, ce matin à la RTBF :
Nous citons : "Tout allait très bien jusqu’à ce qu’arrive Madame Durant, qui a cru devoir changer la situation. Elle a très mal agi. Pour des raisons de sécurité j’estime, avec Charles Picqué, qu’il ne faut pas survoler les zones densément peuplées."
M. Di Rupo oublie-t-il que c’est l’ensemble du gouvernement Verhofstadt I, dont Mme Onkelinx était vice-première, qui a pris la décision de concentrer les vols, en prenant exemple sur l’aéroport de Schiphol, et qui a demandé à Madame Durant de mettre en oeuvre cette décision, en accord avec les 2 régions concernées et sur base d’une étude réalisée par des experts internationaux ?
C’est Mme Onkelinx qui a instauré, pour la première fois, une route de nuit dite "du canal" (baptisée aussi "route Onkelinx"), qui traverse Bruxelles de part en part en passant à proximité d’un site Seveso et qui réveille des dizaines de milliers d’habitants de Bruxelles-Ville, d’Evere, de Schaerbeek, de Laeken, de Molenbeek, d’Anderlecht... (dont bon nombre n’ont d’ailleurs pas les ressources nécessaires pour protester).
C’est le gouvernement Verhofstadt II, toujours avec Mme Onkelinx comme vice-première, qui a inscrit dans sa déclaration la dispersion des vols (et donc le survol de zones densément peuplées).
Mme Onkelinx a ensuite laissé le ministre fédéral de la mobilité Bert Anciaux mettre en place le matraquage aérien de Bruxelles et de sa périphérie Est (habitées par des citoyens néerlandophones ET francophones) sans jamais le rappeler à l’ordre, contrairement à ce qui s’est passé avec Mme Durant.
M. P. Klees, membre du PS, a, quant à lui, organisé la vente de la société BIAC à une société anonyme australienne qui ne s’est vu imposer aucune limite à l’expansion de l’aéroport de Zaventem, ni aucune contrainte environnementale sérieuse.
Par ailleurs, quand M. Di Rupo affirme que "tout allait très bien", il devrait préciser "tout allait très bien dans le plus grand mépris des plaintes des victimes de l’aéroport". En effet, avant Mme Durant - et Mr Anciaux - tous les ministres responsables successifs, en ce compris lui-même, ont totalement ignoré les réclamations des citoyens survolés. C’était commode, évidemment.
Il est plus facile de désigner et accabler un bouc émissaire, plutôt que d’admettre que l’aéroport de Zaventem représente 60 années de gestion à la petite semaine, de manque de prévoyance et de non-gouvernance !
Il nous reste à espérer que M. Picqué et Mme Onkelinx empêcheront le gouvernement fédéral de bétonner le survol de toutes les zones densément peuplées et le contraindront à indemniser correctement les habitants des zones faiblement peuplées qui seront survolées, comme cela se pratique dans les autres démocraties européennes.
politique
à 22:15