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Un rapport sur l’impact du réchauffement climatique sur les maladies animales rendu public

L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) rend public le premier rapport sur l’impact du réchauffement climatique sur les maladies animales


A la demande de la Direction générale de l’alimentation du ministère de l’agriculture, un groupe de travail, sous l’autorité du Comité d’experts spécialisé « Santé animale » de l’Afssa, a procédé à une évaluation du risque d’apparition et de développement de maladies animales compte tenu d’un éventuel réchauffement climatique.

Le changement climatique aura vraisemblablement des impacts directs sur le fonctionnement des écosystèmes et sur la transmission des maladies animales notamment à travers une modification de l’habitat des insectes piqueurs responsables de la transmission de nombreuses maladies.

A l’issue d’un processus de hiérarchisation des risques, les experts de l’agence ont identifié six maladies à surveiller en priorité compte tenu des éventuelles répercussions sanitaires et économiques de leur développement :

La fièvre de la vallée du Rift ;
La fièvre de West-Nile ;
La leishmaniose viscérale ;
Les leptospiroses ;
La fièvre catarrhale ovine ;
La peste équine.

Résumé du rapport

Le ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche et des affaires rurales a chargé l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments de « procéder à l’identification des différentes maladies animales, notamment vectorielles, qui pourraient concerner le territoire français dans les prochaines années dans l’hypothèse d’un réchauffement climatique et de les hiérarchiser selon les risques qu’elles pourraient présenter pour la santé publique, l’économie de l’élevage et le degré de probabilité de leur occurrence ». Ce travail a été confié à un groupe d’experts chargés, à la lumière de données climatiques (air, eau) et de données relatives aux biotopes de vecteurs ou d’hôtes intermédiaires, d’identifier les différentes maladies animales et les zoonoses, notamment vectorielles, qui pourraient être introduites, qui pourraient émerger ou dont l’incidence pourrait évoluer sur le territoire national à la faveur d’un éventuel réchauffement climatique, d’évaluer le risque d’apparition et de développement de ces maladies et de les hiérarchiser selon les risques pour la santé publique, la santé animale et les conséquences économiques induites, le degré de probabilité d’occurrence.

La première étape du travail consista à établir la liste des maladies concernées par une évolution de leur incidence ou de leur zone de répartition en fonction de modifications climatiques.

Au cours de l’étude, certaines maladies, bien qu’initialement retenues, n’ont cependant pas été prises en compte car il a été estimé qu’elles ne devaient pas subir d’évolution notable du fait du changement du climat. Les raisons en sont brièvement exposées pour chacune d’elles.

Les maladies finalement retenues ont ensuite été examinées une à une, en fonction de leurs modalités de transmission (et donc leur rapport à l’environnement). Pour chacune d’elles, ont été estimées les conséquences possibles quant à la répartition géographique (risques éventuels d’introduction, d’extension ou de régression) et à l’incidence et, finalement, les conséquences sanitaires pour l’animal et pour l’homme et les conséquences économiques pour un élevage et pour la collectivité en tenant compte des moyens de lutte disponibles.

A l’issue de cet examen, les risques ont été dégagés et hiérarchisés. Pour ce faire, il a d’abord été procédé, pour chaque maladie, à une estimation de la probabilité de survenue d’une augmentation (ou diminution) d’incidence (niveaux de risque qualifiés de nul, négligeable, faible, modéré ou élevé) ; les conséquences sanitaires et économiques ont ensuite fait l’objet d’évaluations séparées, intégrant des critères particuliers pour ces deux types de risques. C’est à partir d’un examen comparatif des situations des différentes maladies qu’a finalement été établie une synthèse aboutissant à dégager celles de ces maladies qui peuvent être considérées comme préoccupantes en cas de réchauffement climatique.

Le groupe d’experts a ainsi identifié six maladies les plus susceptibles d’être affectées par les modifications climatiques : la fièvre de West Nile, la fièvre catarrhale ovine, la fièvre de la vallée du Rift, la peste équine, la leishmaniose viscérale et la leptospirose.

Il convient donc de se préparer à une modification de l’incidence et/ou de la répartition géographique de ces maladies (notamment les maladies vectorielles) et de dégager des pistes concrètes d’action concernant la surveillance épidémiologique, la recherche, l’information et la formation. A cette fin, des recommandations ont été émises. Elles concernent :


l’adaptation au changement climatique ;
les aspects spécifiques à chacune des maladies retenues ;
le maintien ou le développement de la surveillance épidémiologique ;
le développement de recherches médicales pour la prévention et le traitement de ces maladies ainsi que sur le fonctionnement des écosystèmes ;
un effort d’éducation sanitaire par l’information et la formation.

Cependant, l’analyse des conséquences du changement climatique sur l’émergence de nouvelles maladies animales reste encore largement conjoncturelle.

Constatant la difficulté de la prévision à moyen terme, le groupe de travail suggère que ce rapport soit l’objet d’une réactualisation périodique, en fonction, d’une part, des évolutions constatées sur le terrain (émergence, réémergence, disparition) et, d’autre part, du développement des connaissances, notamment celles concernant les maladies animales transmissibles et la biologie des arthropodes vecteurs (insectes).

RECOMMANDATIONS

Le réchauffement du climat de la terre est devenu au fil du temps une réalité de moins en moins contestable. Bien qu’il soit illusoire de prévoir avec précision quelles répercussions auront les modifications du climat sur l’évolution des maladies animales, le groupe d’experts, à l’issue d’un processus de hiérarchisation des risques, a cependant identifié six maladies les plus susceptibles d’être affectées par les modifications climatiques.

Il convient donc de se préparer à une modification de l’incidence et/ou de la répartition géographique de ces maladies. A cette fin, des recommandations ont été émises.

Elles concernent :
Un renforcement de la surveillance de ces maladies sur le territoire, la mise en place de systèmes d’alerte et la définition des plans d’urgence ;
Le développement de la recherche sur ces maladies et la création de réseaux européens pour favoriser les collaborations ;
L’information et la formation du public et des professionnels de santé. Outre les recommandations particulières aux six maladies à surveiller en priorité, le groupe d’expert a également formulé des recommandations plus globales liées à ces risques émergents.

La prévention et le traitement de ces maladies passent par une évolution du dispositif de recherche Le groupe d’experts a approfondi la question de la nécessaire évolution du dispositif de recherche dans sa globalité pour faire face à ces risques émergents. Voici quelques exemples de préconisations qui s’inscrivent dans le débat actuel sur l’avenir de la recherche :

Pour mener à bien toutes les actions préconisées, il faudrait disposer d’infectiologues, d’épidémiologistes, de spécialistes de santé publique, de taxinomistes, d’entomologistes, d’écologues, de naturalistes, etc. Malheureusement, certaines de ces disciplines appartiennent aux savoirs en voie d’extinction. C’est pourquoi, il est essentiel de consentir rapidement un effort important de formation dans ces domaines, faute de quoi le peu d’expertise existant risque de disparaître.

Pour améliorer l’efficacité des méthodes de diagnostic et de dépistage, il faudrait envisager, dans le cadre d’un réseau d’instituts de recherche, d’explorer les nouvelles technologies, notamment celles désignées sous le vocable de nano-technologies. La mise en oeuvre de ce type de recherche s’inscrirait légitimement dans le réseau de partenaires européens évoqué précédemment.

Depuis la création de la mission interministérielle sur l’effet de serre (MIES) et plus récemment de l’observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) il existe, au moins en France, plusieurs initiatives dans le domaine de la recherche et de la réflexion sur les effets du changement climatique. Dans ce contexte, une coordination des mesures envisagées et des actions à prendre serait indispensable. Cela devrait également se traduire aux niveaux européen et international (protocole de Kyoto, par exemple) dans les appels d’offres concertés et par la mise en réseau des compétences identifiées.

Les réseaux associatifs (associations de protection de l’environnement, les fédérations de chasse et de pêche, sociétés savantes, etc.), au travers de personnes ressources identifiées, pourraient être associés à la surveillance de ces risques émergents par une surveillance active des écosystèmes.

En cas d’apparition ou de développement de ces maladies, le groupe d’experts formule des recommandations à l’attention du grand public.

Le groupe d’experts considère que l’adaptation au changement climatique et à ses conséquences devrait également comprendre des modifications des comportements individuels. En effet, quatre maladies identifiées par le groupe d’experts sont susceptibles d’affecter l’homme : la fièvre de West-Nile, la fièvre de la vallée du Rift, la leishmaniose et la leptospirose. Compte tenu des modes de transmission de ces maladies, certaines mesures de précaution s’imposent pour limiter les risques de contamination comme, par exemple, la protection contre les piqûres de moustiques, un meilleur respect des mesures prophylactiques lors de voyages ou de déplacements d’animaux ou encore en cas de baignade dans certains cours d’eau susceptibles d’être contaminés par la leptospirose. Ces recommandations supposent une information et une formation du public.
Ecrit par Cherche l'info, le Mercredi 13 Avril 2005, 17:38 dans la rubrique "Trop de nuisances dans nos vies".