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Le changement climatique ne signifiera pas uniquement un monde plus chaud, mais aussi de nouveaux risques sanitaires. Il devient nécessaire de réfléchir aux moyens permettant d’anticiper une augmentation du nombre et de l’étendue des crises sanitaires liées au climat, crises allant des vagues de chaleur mortelles et de la famine aux inondations et aux épidémies.
C’est le message délivré le 20 février lors la rencontre annuelle de l’Association Américaine pour l’Avancement de la Science, par Jonathan A. Patz, professeur d’études environnementales et de santé des populations à l’Université du Wisconsin-Madison et autorité en matière d’effets sanitaires sur l’homme du changement environnemental global.
A mesure que le monde se réchauffe, et à mesure que l’homme altère son environnement, les populations humaines deviennent de plus en plus vulnérables à la chaleur, aux maladies liées à la pollution de l’air, aux maladies infectieuses et à la malnutrition, indique-t-il. Ce ne serait pas un monde graduellement plus chaud qui serait la cause directe de futures crises sanitaires, ajoute Patz, mais une augmentation dramatique du nombre d’événements climatiques sévères : grandes tempêtes, inondations…, déclenchés par le changement global. Ce ne sont pas les moyennes autrement dit mais les extrêmes qui constituent des dangers mortels.
La question est de savoir désormais comment s’adapter déclare Patz. Il devient indispensable de trouver les moyens d’atténuer le potentiel d’effets du changement climatique sur l’homme. L’augmentation des précipitations par exemple rend la vie plus facile aux insectes et animaux, autant de facteurs de maladies chez l’homme. Une stratégie consisterait à développer et utiliser les prévisions climatiques et des systèmes d’alerte afin d’avertir des risques de maladies et de prendre les mesures à même de limiter les contacts avec les sources pathogènes. L’utilisation accrue d’air conditionné procurerait un moyen de protection efficace durant des vagues de chaleur aiguë. Mais la combustion de carburants fossiles utilisés pour la production d’électricité nécessaire à la climatisation de même que la sur-dépendance par rapport à l’énergie électrique exacerberait le problème.
Il serait aussi nécessaire de minimiser le risque de déversement des eaux d’égouts et d’autres phénomènes de contamination des eaux, par le biais d’infrastructures et de réseaux de drainage adaptés.
Source: Centre International de Recherche Scientifique.
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