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« The Independent » : Les compagnies aériennes doivent perdre leur droit de polluer les airs.
En dépit de la météo méditerranéenne que nous connaissons, le temps de l’exode annuel vers des climats encore plus ensoleillés - par avion la plupart du temps - est arrivé. Notre histoire d’amour avec l’avion alimente la croissance phénoménale des activités des compagnies aériennes : on prévoit que le nombre de déplacements par avion va doubler d’ici à 2020 et tripler d’ici à 2030. Mais cet exode alimente aussi la croissance phénoménale des émissions de gaz à effet de serre des compagnies aériennes et, partant, leur participation à un changement climatique dévastateur.
Selon les scientifiques du « Tyndall Centre », l’un des principaux centres d’études du changement climatique du Royaume-Uni, les émissions du transport aérien augmentent tellement vite qu’elles phagocyteront toutes les réductions réalisées dans tous les autres secteurs d’activité si rien ne vient les freiner.
Oui, réfléchissez-y à deux fois. Si les compagnies aériennes ne réduisent pas drastiquement leurs émissions dans les décennies à venir, nous ne pourrons plus du tout émettre de CO2 à partir d’autres sources : industrie, déplacements avec d’autres moyens de transport, chauffage des maisons, construction - plus du tout - si nous voulons atteindre nos objectifs et stabiliser les niveaux de CO2 dans l’atmosphère.
Dès lors, comme nous savons que les progrès technologiques ne peuvent à eux seuls contrebalancer le rythme de cette croissance, nous nous trouvons confrontés à un choix très simple : réduire l’expansion du transport aérien ou renoncer complètement à enrayer le changement climatique.
Bien que les progrès réalisés soient très modestes, le Royaume-Uni et l’Union européenne se sont engagés publiquement à s’attaquer à ce que Tony Blair a qualifié de « plus grave menace environnementale qui pèse sur nous » - et, que cela plaise ou non, les moyens permettant d’inverser la croissance prévue résident dans le nombre de déplacements en avion que nous effectuons actuellement.
Le Royaume-Uni est loin d’accepter cette réalité (il soutient encore, en public du moins, l’approche qui consiste à « prévoir et fournir »), et il a autorisé un programme national de construction de pistes pour absorber l’augmentation des mouvements, mais l’Union européenne propose des mesures visant à diminuer l’impact environnemental des avions, mesures qui sont axées dans un premier temps sur l’entrée des compagnies aériennes dans son système d’échange de quotas d’émissions (Emissions Trading Scheme - ETS).
De nombreuses compagnies aériennes font discrètement depuis des mois du lobbying dans ce sens, car elles ont compris qu’elles seront contraintes de faire quelque chose et que, de toutes les options possibles, l’entrée dans le système actuel d’échanges de quotas d’émissions serait celle qui entraverait le moins leur croissance continue.
Pourquoi ? Parce que le principe consistant à donner aux compagnies aériennes un accès sans limites au système d’échange de quotas d’émissions leur permettrait d’acheter à d’autres secteurs le droit d’émettre du CO2.
En quoi cela a-t-il de l’importance ?
Primo, les émissions des aéronefs causent deux à quatre fois plus de dégâts au climat que celles des autres secteurs (partiellement en raison de l’altitude à laquelle elles sont émises et des effets des émissions autres que le CO2 telles que les traînées de condensation et les oxydes d’azote), ce qui aggravera encore le changement climatique puisque les émissions au niveau du col sont remplacées par des émissions ayant un impact deux fois plus important sur le climat - même si le système d’échange de quotas d’émissions fonctionne correctement.
Secundo, les compagnies aériennes recevront, de manière contradictoire, tout comme les autres secteurs polluants, une manne des contribuables si les allocations initiales leur sont attribuées gratuitement (allocations basées sur les émissions antérieures selon le principe de « grandfathering ») plutôt que vendues au prix du marché par voie d’enchères pour ce qui est, après tout, une marchandise négociable et précieuse.
Tertio, il est probable que la forte demande de permis d’émissions émanant de l’aviation pèsera fortement sur le système existant, avec le risque très réel de voir les membres actuels exercer des pressions pour que soit relevé le plafond général - ce qui diminuera l’efficacité de tout le système.
Quarto, et c’est le point le plus accablant, cela ne marchera tout simplement pas. La Commission européenne a reconnu que l’augmentation du prix des billets d’avion qui résultera de l’entrée des compagnies aériennes dans le système d’échange des quotas d’émissions pourrait ne pas dépasser 2 euros par vol aller-retour et qu’il est peu probable qu’elle soit supérieure à 9 euros. Cette augmentation du prix des billets n’aurait qu’un faible impact sur la réduction de la demande de déplacements en avion.
Le système d’échanges de quotas d’émissions peut jouer un rôle, mais uniquement s’il est véritablement conçu dans le but de réduire les émissions du secteur du transport aérien année après année - au lieu de lui donner les moyens de continuer à croître - et pour autant que ce soit le pollueur et non le contribuable qui soit le payeur. En d’autres termes, ce doit être un système « fermé » de manière à ce que les compagnies aériennes doivent se faire la concurrence pour l’obtention de droits d’émissions limités. Le plafond initial général doit être rigoureux, avec des réductions annuelles strictes des allocations, et les allocations doivent être vendues plutôt que simplement distribuées. Et le système doit être soutenu par d’autres mesures, telles que les taxes en fonction des émissions, afin de s’attaquer aux émissions autres que celles de CO2.
Tant que les compagnies aériennes ne devront pas payer leur dû afin de couvrir les coûts sociaux et environnementaux de leurs activités, on ne peut espérer qu’un grand nombre de gens renonceront à leur liberté personnelle de parcourir le monde en un clin d’œil. Tant que le droit de polluer à volonté ne sera pas supprimé aux compagnies aériennes, le changement climatique ne sera pas enrayé.
Caroline Lucas MEP(Verts)est rapporteur de l’Union européenne sur la question « aviation et changement climatique »
Il faut freiner l’expansion du transport aérien ou renoncer à relever le défi du changement climatique.
carolinelucas@greenmeps.org.uk
Source Bruxelles Air Libre
CAROLINE LUCAS (traduction Bxl Air Libre)
(c) 2006 Independent Newspapers (UK) Limited. Tous droits réservés. Ce texte ne peut être publié, diffusé ou exploité d’aucune manière.
Ecrit par Cherche l'info, le Mercredi 26 Juillet 2006, 18:52 dans la rubrique "Bruit et pollution des avions ".
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Le commentateur n'a pas désiré laisser son identité.
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Rezo.net : "Les compagnies aériennes doivent perdre leur droit de polluer les airs (TROP DE BRUIT 00h38)"
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Enfin le PE se penche sur cette question fondamentale du droit à polluer des compagnies aériennes. En fait la CE a des craintes de développer une politique qui va à l'encontre des besoins immédiats des citoyens à savoir le voyage et l'achat de biens d'origine lointaine. On peut se demander à quoi servent des groupes politiques verts s'ils ne parviennent .
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Rezo.net : "Les compagnies aériennes doivent perdre leur droit de polluer les airs (Trop de bruit 00h38)"
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Question de poids cher monsieur.....voter massivement pour des candidats vert aux européennes et vous verrez que les lobby aériens auront bien plus de mal à ce faire entendre auprès des verts que des partis "traditionnels" toujours prompt à brader l'environnement et les cityoens au nom des intérêts supérieurs...c'est à dire les leurs et ceux du parti qu'il représentent !CQFD ? Seulement pour voter massivement vert, le citoyen amateur de voyages et d'achats de produits à bas prix (très relatif, parce que l'on n'impute pas un poste négatif sur l'environnement dans les coûts de production !) voit les verts, ecologistes et ecolo de tout poils comme des empêcheurs de tourner en rond (pour pas dire plus ).... Ne vous tracassez pas vers 2030, nous entrerions dans une nouvelle ère de grande glaciation (enfin, c'est une hypothèse parmi d'autres mais qui se vérifie quand même tous les 10 à 13000 ans !), byebye civilisation des besoins tertaires et secondaires...parce ce qu'avec 6 Milliards d'individus à nourrir et la moitié de l'hémisphère nord dans le permafrost....on va avoir de drôle de besoins primaires à satisfaire ! On se consolera avec l'idée que les ecologistes avaient raisons....
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Les verts européens ont certainement raison mais les ecolos bxl sont en-dessous de tout en acceptant le survol de BXL. La pollution d'un avion si l'on se réfère à un article publié sur ce site il y a quelques semaines équivaut à 1 voiture pendant 1 an. Donc la pollution de 300 000 vols par an égale 300 000 voitures, soit à peu près le parc automobile de la région bruxelloise. Mme Huytebroeck voudrait que l'on substitue la voiture par des moyens de transports non polluants mais elle ne s'oppose aucunement au survol de BXL indispensable au plan START. On croît rêver...
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Effectivement elle a le doigt sur le bouton des astreintes.....je suppose que dans ce dossier c'est l'adage "chat échaudé craint l'eau froide" qui est de rigueur (en référence à l'éviction d'Isabelle Durant au fédéral...dans le même dossier !). La force de "frappe" des tendances mouvementalistes a du mal à se faire entendre pour des dossiers plus "locaux", pourtant au vue des sondages pour les communales et à la province, un coup de poker (et sur la table des négociations) ne serait pas suicidaire ! les autres partis de la coalition olivier accuseront les écolos de mettre le feu aux poudres...à nouveau. Mais il faut rester logique, on est agressé par ce plan inique, on a une arme et on la laisse dans le tiroir.... Pressions de Picqué ? ou d'ailleurs ?who knows ?
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Autant cela a un intérêt de voter pour les verts européens, autant un vote ecolo est inutile. Car on commence à en avoir marre d'entendre stupidement les ecolos dire qu'il faut un équilibre entre économie et environnement. Comment peut-on être à ce point à côté de la plaque.
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jcd
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Tant que les verts (Ecolos et autres) n'auront pas compris que l'on ne fait pas de changement de société en jouant sur la concurrence, l'économie, les marchés (des qutotas et autres) mais en faisant de la politique, ils n'auront uaucne crédibilité, pas plus dans le domaine du transport aérien que dans leur passion pour l'Europe. Le changement politique doit être un changement conscient et direct, pas inconscient via des marchés. Agir au parlment européen ce n'est que faire du vent. Ce parlement n'en est pas un. Il ne décide de rien. La politique ce n'est pas prier les "grands" de faire quelque chose, c'est décider. Tant que les ECOLOS n'auront pas compris cela et défendront la politique démocratique basée sur une extension des services publqiues, par le renforcement du contrôle démocratique, par le retour à la souveraineté politique de la monnaie contrôlée democratiquement. .....
PS : marre des avions pollueurs. pour le courrier : pourquoi ne pas imposer le recours systématique aux trains à grande vitesse ? le Thalys ne transporte pas de courrier !
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Très bien croisons le fer entre gentleman...ou gentelwoman
Quand les ecolos étaient issus essentiellement des mouvements (Greenpeace, WWF et
autres), il a fallu une crise grave de pollution de la chaine
alimentaire (dioxine) pour que l'électeur se dise, tiens finalement pourquoi pas
voter écolo et les mettre au pouvoir....Les ecolos ont décidés; le stop
au nuclaire (Deleuze), initier les installations des éoliennes
(J.Darras), imposer un changement de comportement.par les ecos-taxes, entre autres....
Isabelle Durant décide de s'attaquer au vol de nuits dans la
perspective de l'extension de DHL......elle déplace une route de nuit
de 50 mètres un peu plus au nord....levée de bouclier et éjection des
écolos de l'arc-en-ciel...Quand les écolos décident, ils gênent et ont
les sort parce qu'il n'ont que le poids que leur donne les
électeurs....électeur qui a la mémoire courte, qui sanctionne durement les verts
(et c'est très sain comme comportement) pour l'affaire Francorchamps et
on voit actuellement où on en est !
Que proposez vous d'autres qu'un équilibre entre écologie et économie ? le retour au mode de vie des indiens Hopi ? moi je signe tout de suite, mais est-ce réaliste. Petit défi, connaissez vous la notion de développement soutenable défini par la fondation pour les générations futures ? http://www.fgf.be/index2.php?section=page&ID=16 Je vote écolo, je suis membre ecolo et je soutiens cette notion de développement soutenable, parce qu'il se fait que je suis aussi un "petit indépendant", je gère une TPE dans ma région. J'aimerai que le développement soit local, avec des emplois chez nous, un système économique plus équitable, plus éthique et juste....est-ce être à ce point à côté de la plaque, quand je dis qu'il faut trouver un équilibre entre environement et CE type de développement économique ? Evidemment ce type de discours implique une réthorique qu'il est difficile de développer uniquement via ce site..
Quand nous défendons l'idée de l'utilisation des plates-formes multimodales, avec des synergies entre les transports routiers, ferroviaires , fluviaux et aériens (pour les longues distances) nous luttons contre le tout à l'avion (et donc contre son expansion anarchique). Celà me parait pas être une proposition inutile et stupide...mais vous pouvez bien sûr proposer une idée !
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