Le ministre flamand Bert Anciaux propose de délocaliser l'aéroport de Zaventem. À Beauvechain, par exemple. Avec peu de nuisances, promet-il.

L'EX-MINISTRE fédéral de la Mobilité Bert Anciaux propose de délocaliser à terme les activités de l'aéroport de Zaventem vers d'autres sites en Belgique et d'y développer un site olympique en vue des JO de 2024. L'auteur du plan de dispersion des vols au départ et en direction de l'aéroport national s'en est expliqué sur son site internet, soulignant qu'il a recherché à plusieurs reprises une solution positive au problème des nuisances sonores de l'aéroport. " Il s'agit d'un dossier pourri dans le cadre duquel une solution ne pourra pas être trouvée rapidement. "

Bert Anciaux reconnaît ainsi que nulle part ailleurs en Europe, un aéroport important n'a été construit près d'une grande ville et certainement pas au nord-est de celle-ci. " Lorsque des vents dominants sont de sud-ouest, une telle implantation est tout simplement ridicule. Il n'y a qu'à Bruxelles que cela s'est passé comme cela " écrit-il, rappelant qu'à l'origine, on a " beaucoup trop agrandi " une infrastructure aménagée par le régime nazi.

À ses yeux, les nombreux riverains en sont les " dupes " et l'on ne trouve pratiquement nulle part un aéroport aussi près d'une grande ville. " Et la fable selon laquelle l'aéroport est indispensable au maintien de milliers d'emplois dans des entreprises très rarement liées de manière directe à l'aéroport doit aussi être, une bonne fois, infirmée. "

Beauvechain " idéal "
Aux yeux de l'actuel ministre flamand de la Culture et des Sports, les activités aéroportuaires pourraient être délocalisées vers d'autres aéroports militaires dont celui de Beauvechain, situé à une distance idéale de Bruxelles et où les routes aériennes pourraient être élaborées en générant peu de nuisances pour la population au départ de ce qui serait un aéroport d'affaires.

De son côté, l'aéroport de Zaventem pourrait devenir vaste pôle d'impulsion pour le sport en Belgique, notamment en vue de l'organisation de Jeux Olympiques d'ici 2024, estime encore l'actuel ministre flamand de la Culture, considérant que l'échéance initiale de 2016 n'est pas tenable, à la fois faute d'athlètes de haut niveau et d'espace disponible.

Cette proposition ne présenterait que des avantages, juge Bert Anciaux : la Flandre et Bruxelles deviennent l'endroit du monde le mieux équipé en infrastructures sportives ; la distance séparant celles-ci du centre de la ville est idéale ; on donne une impulsion jamais vue au sport, un successeur au stade du Heysel, une " injection énorme " au Brabant flamand ; il s'agit d'investissements d'avenir durables bénéfiques pour toute l'économie ; et la qualité de vie de milliers de riverains sera améliorée.

Bert Anciaux dit croire dur comme fer dans ce plan d'avenir auquel il ne voit pas d'emblée d'impact négatif pour l'intérêt général. " Durant les vacances, il faut oser réfléchir à des pistes surprenantes. Foncer dessus, c'est très simple, mais mobiliser des gens positifs est un défi. Des gens à l'esprit conservateur le liquideront comme quelque chose d'irréaliste ou de non souhaitable. Mais ce sont les utopistes qui font l'histoire du monde " conclut le ministre flamand.

Source Vers l'Avenir.