Et cela confirme que nous ne sommes plus dans un état de
droit! Le problème est lié à la fragmentation des pouvoirs dont aucun ne se
sent lié à une décision de justice, puisqu’en général il faut au moins la
coopération de deux "pouvoirs" pour obtempérer et il suffit de
bloquer cette coopération pour bloquer l’Etat de Droit.
La seule solution pour les citoyens lésés est d’augmenter la
pression sur les relais politiques ; le gouvernement bruxellois, le
gouvernement wallon et les ministres francophones sont responsables de la
dérive actuelle par leur timidité. Les Flamands nous ont donné une piste avec
le BHL : c’est une action conjuguée des bourgmestres réclamant l'exécution d'une décision du Conseil d'Etat, qui avait déclenché
la crise. Il faut exiger de tous NOS bourgmestres une action commune AVANT les
élections pour réclamer l’exécution des décisions de justice sans préalable. Une
déclaration solennelle des pouvoirs communaux, défenseurs de leurs électeurs,
suivie en cas de réponse insuffisante, par une forme ou une autre d’entrée en
rébellion de tous les pouvoirs communaux.
La faillite de l’Etat de Droit commande aussi une réaction
appropriée des citoyens. A quand les Etats Généraux des organisations citoyennes ?
Une concertation très large et déterminée montrerait aux pouvoirs politiques qu’ils
ne s’en tireront pas cette fois avec des discours.
Cessons de pleurer. Cessons de trembler. Agissons.
à 09:16