Bruxelles-National: « Bruit des avions : silence assourdissant des Ministres wallons!»
Un communiqué de Charles Michel, député fédéral MR
Chaise vide des Ministres wallons à la table des négociations.
Le Gouvernement wallon n’a pas jugé utile de participer à la réunion de négociation de ce vendredi matin à 9h.
Le 21 avril dernier, le projet de loi sur la problématique du plan de répartition de vols en provenance ou à destination de l’aéroport de Zaventem a été approuvé par le Gouvernement fédéral et sera déposé très prochainement sur le bureau du Parlement fédéral.
Parallèlement, un accord de coopération est en cours de négociation entre les Régions et l’Etat fédéral.
Il semble donc que les choses avancent dans ce dossier difficile.
Mais elles avancent sans la Région wallonne qui a décidé de se mettre hors jeu. En effet, en Comité de concertation, il semblait acquis que la Région wallonne allait enfin s’associer aux négociations de l’accord de coopération. Elle était, à ce titre, conviée à une réunion, ce vendredi 28 avril à 9h.
Mais ni le Ministre de la politique aéroportuaire ni le Ministre de l’Environnement, (un certain flou règne quant à savoir qui est réellement le gestionnaire de ce dossier) n’ont jugé utile de participer à cette réunion. Ils estiment poursuivre la politique menée par le précédent Gouvernement wallon en se cantonnant à évoquer ce dossier au Comité de concertation qui réunit Etat fédéral, Régions et Communautés.
C’est faux à plus d’un titre.
D’une part, le Comité de concertation n’étant pas le lieu de négociation de l’accord de coopération, le Gouvernement wallon ne peut défendre utilement les intérêts des Wallons dans ce dossier. Le projet de loi n’entrera en vigueur qu’après l’adoption de l’accord de coopération. Ce dernier ne fait référence qu’à deux régions touchées par les nuisances causées par l’aéroport : la Région Bruxelles-Capitale et la Région flamande. « Considérant que la gestion du bruit issu des activités de l’aéroport de Bruxelles-National concerne le territoire de deux régions (Bruxelles et la Flandre) ».
D’autre part, ce n’est pas au travers du projet de loi à la Chambre que les intérêts des riverains wallons de l’aéroport seront réellement protégés. Ce n’est que via les négociations de l’accord de coopération qui fixera les plans de vol que cette défense pourra être assurée. A ce titre, le Gouvernement wallon fait preuve d’une grave négligence.
Enfin, André Antoine ne peut se prévaloir de l’argument de continuité de la politique du précédent Gouvernement wallon. En effet, la situation actuelle n’est pas celle de 1999-2004.
Depuis le lancement du plan de dispersion dit « Plan Anciaux » (mai-juin 2004 c’est-à-dire après le changement de Gouvernement), le Brabant wallon, notamment, est confronté au trafic aérien de Zaventem. En raison de routes nouvelles et d’altitudes plus basses que par le passé, les Brabançons wallons se sont réveillés presque du jour au lendemain, riverains de l’aéroport. Les atterrissages en 02-20 concernent cet entonnoir dont la sortie se trouve au-dessus de Waterloo et de La Hulpe, après avoir survolé des communes comme Braine, Nivelles ou Lasne. Les décollages, en provenance de toutes les pistes concernent eux, un croissant de La Hulpe (à l’ouest) à Nethen (au nord).
Quant à remettre en cause les nuisances subies par les riverains wallons, il n’en est pas question.
Depuis mai 2004, plus personne ne peut nier qu’il y ait effectivement un problème de nuisances sonores en Brabant wallon directement lié à l’activité de l’aéroport de Bruxelles-National. La chaise vide des Ministres wallons (irresponsables) présente le risque majeur que cet accord intervienne au détriment des Wallons.
Fin février 2006, le Député Charles Michel a interrogé le Ministre fédéral de la Mobilité, sur les droits des Wallons dans le cadre du projet de loi. Auront-ils la possibilité de s'adresser à l’organisme de contrôle interrégional indépendant créé par le projet de loi ? L'absence du Gouvernement wallon à la table de négociation signifie-t-elle que les citoyens wallons ne seront absolument pas pris en considération par cet organisme de contrôle interrégional indépendant? Renaat Landuyt a répondu que « Pour ce qui concerne l'aéroport de Bruxelles- National, il s'agit d'une discussion entre la Région où se situe l'aéroport (c’est-à-dire la Région flamande) et la Région à proximité - Bruxelles - et le fédéral. ».
Au regard de l’inertie coupable des Ministres concernés, le Député fédéral, Charles Michel interpellera le Ministre Renaat Landuyt en Commission de l’Infrastructure et le Député wallon, Pierre Boucher fera de même pour les Ministres wallons.
politique
trop de bruit en brabant wallon
à 18:23