Les émissions polluantes liées au transport de biens et de personnes ont progressé de 22% entre 1990 et 2003 dans l'Union européenne, menaçant la santé de ses citoyens et compromettant les engagements européens vis-à-vis du protocole de Kyoto, selon une étude de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).
D'après l'Agence, les émissions polluantes liées au trafic aérien en Europe ont progressé de 96% entre 1990 et 2002. Le transport de fret dans l'UE a lui progressé de 34%, et celui de passagers de 30% sur la même période. "Grâce à des normes d'émissions de plus en plus strictes, le transport, et en particulier le transport routier, est de plus en plus propre", note Jacqueline
Mc Glade, directrice de l'Agence.
"Cependant, la hausse continue des transports annule les effets positifs de ces innovations. Nous sommes coincés dans des modèles qui ne peuvent pas être changés aisément à court terme. Des initiatives à long terme sont donc nécessaires pour changer le comportement des gens", insiste- t-elle.
Outre les effets pour le réchauffement climatique, l'étude s'inquiète également de l'impact sanitaire de ces émissions dans les villes européennes. "Les dépassements de niveaux d'ozone sont des événements courants à présent, et les normes fixées pour 2010 sont aujourd'hui largement excédées ", souligne le rapport. Selon de récentes estimations de la Commission européenne, quelque 370.000 Européens meurent prématurément chaque année en raison de la mauvaise qualité de l'air sur le Vieux continent. Dans une autre étude publiée la semaine dernière, l'AEE s'alarmait des hauts niveaux de pollution relevés en 2000 dans une vingtaine de villes européennes, dont Bruxelles et Anvers. Celle-ci montrait que les normes maximales de certains polluants -dont les particules fines émises par les moteurs diesel et particulièrement nocives- sont fréquemment dépassées dans les longues artères bordées de hauts bâtiments, ainsi qu'aux importants carrefours urbains.
Source Metro.
à 16:06