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Le commentateur n'a pas désiré laisser son identité.
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Anciaux habite en effe Korte Groenweg à Neder, à la limite extrême du territoire de Bruxelles. Sa maison, une fermette cossue au millieu d'un immense jardin, est assez isolée des autres, sans doute pour voir le moins possible de bruxellois. Déjà, cela en dit long ... Il est tout de même fort près de l'axe de la 25R qui survole Diegem et peu éloigné du début de piste. On peut donc raisonnablement dire que ses intérêts et ceux des diegemois sont communs. A noter que beaucoup de gens à Diegem sont tout à fait habitués au bruit, aussi incroyable que cela puisse paraître à d'autres. Ils se moquent volontiers de ceux qui se plaignent de niveaux de bruit nettement moindres ailleurs, c'est à dire presque partout dans le noordrand aussi. Evidemment, moins d'avions, cela ne se refuse quand même pas. D'autres habitants de Diegem, malheureusement pour eux, ont sous-estimé le problème des avions en venant habiter là pour profiter de prix de l'immobilier très bas. C'est clair qu'ils souffrent dans ce déluge de bruit. Il doit y en avoir d'autres encore qui parvenait à subir le bruit mais qui, pour des raisons de déprime ou d'usure ont fini par ne plus y arriver. Ceux-là souffrent encore plus.
Mais, en discutant avec des diegemois sympas (il y en a plein, évidemment), on a l'impression que ceux qui habitent là depuis toujours supportent bien le bruit et sont forment une nette majorité dans l'ensemble de la population. C'est ainsi, le bruit est une donnée subjective. A Bierset, il y a des gens qui ont loué des maisons expropriées et qui en sont ravis. Il faut dire qu'ils ont un joli jardin et une petite villa cosy à la place d'un demi-taudi au centre ville ...
Cela permet de comprendre une chose très importante qui n'apparaît jamais dans les raisonnements des activistes comme des vrais désespérés du noordrand. A savoir que c'est la liberté de choix qui fait l'essentiel de la différence. Notre malheureuse Fernande doit comprendre, sans vouloir l'offenser, que le nombre de personnes qui ne supporteront pas le bruit sera pour cette raison forcément toujours plus élevé dans un quartier initialement préservé du bruit des avions, ou survolé modérément. Statistiquement, ce sera évidemment l'inverse dans une commune où les survols ont augmenté progressivement sur des décennies en vaccinant graduellement la population. Les anciens habitués et les nouveaux arrivants qui ont choisi le bruit consciemment formeront la majorité. Evidemment, en cas de montée brutale de la pression sur ces quartiers, cela fera mal aussi à un pourcentage de gens à capacité de résistance intermédiaire. Ce sont alors clairement des victimes.
Quand même, on comprend difficilement qu'une diminution du bruit au moyen de la dispersion, somme toute assez limitée, suffise à les satisfaire. Ils ont toujours beaucoup de survols qu'ils ne sont pas censé pouvoir supporter. Alors oui, peut-être que pour certain savoir que d'autres souffrent aussi les aide. Ce n'est évidemment pas un beau trait de caractère de l'espèce humaine ...
Le mieux, variment le mieux serait d'offrir aux gens de Diegem qui en ont besoin une possibilité de partir habiter ailleurs moyennant une indemnité honnête. Avec tout le tapage qu'à fait ce dossier, on peut supposer que les autorités n'oseraient pas risquer un nouveau scandale en sous indemnisant comme c'est souvent le cas ailleurs.
Avec respect, je pense que Fernande reste à côté du fond du problème en parlant du nombre de survols ou du bruit que fait un décolage ou un atterrisage (d'ailleurs, à quelle distance de l'axe, à quelle altitude, dans quelle phase , à quelle saison ...). Cela n'a pas grand sens. A partir du moment où on impose une forte pression sur un quartier beaucoup plus calme avant, comme c'est notamment le cas sous la piste 02, la quantité de souffrance totale va logiquement être beaucoup plus élevée que sur une zone anciennement survolée. Car les gens seront victimes deux et même trois voire quatre fois. D'abord à cause du bruit qu'ils ne parviendront pas à supporter, pour nombre d'entre eux. Il y en aura, ne fut-ce que ceux qui avaient déjà le sommeil fragile. Ensuite parce que la valeur de leur maison va terriblement baisser. Ce sera un drame puisque non seulement leur patrimoine aura fondu. La poire qu'ils voulait garder pour leurs vieux jour est devenu une pomme pourrie. L'héritage de leurs enfants sera réduit autant que le résultat de leur patiente épargne. En trois, et c'est le pire du pire, ce sera pour ceux qui devront partir parce qu'ils ne supportent vraiment pas le bruit et risquent leur santé pour de bon. ils n'auront pas le choix. Ils vendront 20 ou 30% moins cher que le prix du marché une maison qu'ils aimaient, que leurs enfants aimaient. Avec cet argent, il achèteront une autre maison dans un quartier auquel il ne sont pas attaché. Les frais d'actes seront de 16%. Au total, leur nouveau lieu de vie sera donc presque deux fois moins agréable. Pour certains, cela peut gacher une vie. Mais ceux qui ne franchiront pas le pas pour toutes ces raisons y perdront sans doute leur santé et plusieurs années de vie en moins au moment de l'addition.
Jamais personne dans les associations du noordrand n'a voulu aborder cet aspect honnêtement. Il ont utilisé le terme de NIMBY comme une insulte pour exploiter l'antagonisme contre les bourgeois francophones. C'est terrible, d'être désespéré au point d'utiliser des arguments malhonnêtes sciemment, sachant que des gens vont subir avec beaucoup de difficultés les nuisances reportées. On peut penser qu'il faut souffrir atrocement du bruit pour en arriver là, se mentir à soi-même en refusant d'admettre l'injsutice de ce qui semble le seul échapatoire possible. C'est évidemment honteux de pousser les gens jusque là. A côté d'eux, il y aussi des haineux professionnels. Le rôle actif du Belang n'est pas un hasard. Même avec de la compréhension, on peut condamner moralement les uns et les autres, mais les seconds sont de si loin les pires.
Au total, la souffance qui résulte du principe de dispersion n'est pas étalée mais horriblement multipliée. Car la souffrance à Diegem, lorsqu'elle est réelle et ne résulte pas du racisme anti-bruxellois ou anti francophone, sera bien moindre que la souffrance à Wezembeek-Oppem sous la 02. Même si les second ont encore un peu moins de bruit à supporter. Le piège économique dans lequel ils sont tombés les fera souffrir beaucoup plus. Le bruit subi "pour l'emploi", ce n'est déjà pas si aisé à avaler. Mais le bruit "politique" subi "pour la haine", sous un déloge d'insulte et d'accusation absurde d'égoïsme, c'est encore une quatrième raison de souffrir plus de chaque passage d'avion.
Il faut aussi savoir qu'il n'y a pas que des riches villas sous la piste 02. Juste à coté, le quarier St Alix est nettement plus modeste. A coté de la balise, il y a des logements sociaux encore moins bien insonorisés. Tous les clichés d'Anciaux ne sont que de tristes manipulations polticiennes, du populisme. Jamais il ne l'a ignoré. Sa haine des bourgois francophones a pris le dessus chez lui, tout comme sa volonté de détruire la belgique. C'est honteux d'exploiter la détresse des gens en stimulant cyniquement leurs réflexe de haine des autres.
A l'origine de ce gachis immonde, il y a un fléau qui est présent partout. Le manque d'altruisme, d'empathie. C'est à cause de cela que les gens qui souffraient dans le noordrand ont été soumis à la logique des lobbies économiques. La culture flamande du profit à tout prix, à la dure pour les flamands, à la trop dure en l'occurence, les avait broyés. Ils n'avaient aucune chance de faire partir DHL seuls, ou de faire réduire les vols de nuit. Ils savaient que les politiques flamands feraient de toute façon passer le développement de l'aéroport avant eux. Les juges, dans tous les pays, donne toujours tort aux riverains en fin de parcours. Ils servent l'ogre étatique qui ordonne le sacrifice des ilotes. Dans le noordrand, ils n'ont vu que le principe de dispersion qui pouvait être porteur d'espoir pou eux. A cause de la haine flamingante, exploitable, pour la zone F, pour Bruxelles. Pour lutter contre l'aéroport, ils devenaient automatiquement moins seuls. C'était mal de faire cela, mais l'égoïsme, le manque d'altruisme, de dirigeants flamands les y ont forcé. Nimby, ils connaissent pour avoir supporté aussi d'abord cette insulte. Ensuite, le manque d'altruisme de ces même politiques et d'autres francophones a fait le reste. Idem pour l'opinion publique qui ne peut ni ne veut comprendre la souffance du bruit. Ils diront qu'il ne fallait pas habiter là ... Et pour autant, ils condamneront avec bonne conscience des gens vulnérables à la maladie, à la dépression. Ils ne chercheront pas à comprendre car cela mettrait en cause leur petits préjugés. Même les victimes du plan Anciaux ont dû supporter ces accusations idiotes et méchantes. Oui, méchantes car je crois qu'il y a pargfois derrière un plaisir de penser "bien fait" et "chouette, ce sont les autres qui sont malheureux, moi j'ai eu de la chance !". Avec un peu plus d'empathie, depuis le tout début, nous n'en serions pas là.
Les syndicats, pour finir, n'ont pas joué un si beau rôle. Exiger 25.00 vols de nuit, pour en obtenir 18.000, c'est rien moins que dégueulasse de leur part. Exiger de remplacer les emplois perdu à cause du départ de DHL, c'est honteux et irresponsable. Ils savent que cela n'est possible qu'au prix de l'épuisment, du désespoir, de l'injustice infligé à des milliers de gens. A Zaventem, il n'y apas de chomage ou presque. Ceux qui perdrait leur emploi à cause de la disparition des vols de nuit, dans leur immense majorité, seraient certainement reclassés. Le plan START ne permet pas d'en douter une seconde. S'il y a des gens sur le carreau, ils ne seront que des dizaines. Et parmi eux, combien seront autant ou plus malheureux que les milliers de victimes du plan Anciaux ? Il faut aussi savoir que les jobs de nuit sont beaucoup mieux payés; Etre recasé dans un job lié au vols de jours, c'est perdre un epu de confort et de standing. Il faut oser le dire. Il y a aussi de l'égoïsme chez les syndicats. Evidemment la BIAC en a profité, comme Macquarie à qui le peuple belge ne doit rien.
Non, tout cela relève de la triste logique du fric et du nationalisme. Honte sur les responsables ! Et encore plus grande honte sur les politiques malhonnêtes ou simplement cons qui ont laissé faire et abandonné des gens qui souffrent à leur sort !
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à 16:37