Bruxelles-National: Question parlementaire de Mme Marie Nagy au ministre de la Mobilité sur "le suivi des propositions de solution pour l'aéroport de Bruxelles-National" (n° P1238)
Le ministre reproche au Service de Médiation sa partialité mais a-t-il seulement lu le document?
Apparemment pas, sinon, Mr Landuyt y aurait trouvé des propositions prenant en compte les problèmes de tous les riverains plutôt que ce qu'il appelle des positions.
Mais peut-il encore être, lui, objectif?
NDLR
Marie Nagy (ECOLO):
Monsieur leprésident, monsieur le ministre, depuis des mois, le ministre responsable du plan des routes aériennes pour Zaventem nous fait son show! Certes, il nous dit que les avions font du bruit et que c'est embêtant, mais il n'a rien à nous proposer. Entre-temps, les décisions de justice se suivent et ne se ressemblent pas et les riverains restent victimes d'une mauvaise gestion de l'aéroport de Zaventem. Hier, le médiateur a pris ses responsabilités et a décidé de présenter une série de suggestions tirées des milliers de plaintes qu'il a reçues afin d'arriver à une solution de gestion durable de l'aéroport de Zaventem. Monsieur le ministre, maintenant que vous avez de la matière et des suggestions basées sur les plaintes des riverains et des victimes de l'aéroport, que comptez-vous faire du rapport du médiateur?
Renaat Landuyt, ministre:
Monsieur le président, chers collègues, j'ai un problème!
Le président:
Monsieur le ministre, expliquez-nous votre problème!
Renaat Landuyt, ministre:
Il y a de plus en plus de logique dans les décisions juridiques. Bien que certaines décisions juridiques se contredisent, il y a toujours une logique dans le raisonnement. Or, s'il y a beaucoup de décisions juridiques, il y a beaucoup de raisonnements juridiques. Ceci m'aide à faire en sorte que l'aéroport de Bruxelles-National subsiste et que la situation des riverains soit la plus vivable possible. Le service de médiation, quant à lui, me pose vraiment problème. Je connais des médiateurs qui aident le pouvoir, si je puis m’exprimer ainsi. Par exemple, les deux médiateurs pour la SNCB nous fournissent chaque année un rapport reprenant l’analyse des plaintes en essayant d’en tirer des leçons. En ce qui concerne la médiation dans le cadre du plan de dispersion, je constate que, même sur le nombre de plaintes, nous ne tombons pas d’accord avec les deux médiateurs. Actuellement, il m'est impossible de dire combien de plaintes ont été déposées en 2004 et en 2005. Ensuite, chaque année, le médiateur francophone me donne ses propositions que, personnellement, j’assimile à ses positions. Cela me gêne un peu dans ma tâche et dans ce que je perçois comme mon devoir qui est d’essayer d’apporter une solution à cette affaire entamée déjà en 1999. Les médiateurs ne m’aident pas vraiment et n’aident pas vraiment les plaignants puisqu’ils n’analysent même pas les plaintes. Un service de médiation doit vraiment traduire ce que les gens texte du médiateur francophone laisse une impression de déjà vu: il a dit exactement la même chose l'année dernière. En résumé, j'ai un problème avec le service de médiation.
Marie Nagy (ECOLO):
Monsieur le président, monsieur le ministre, le problème des riverains, le problème des médiateurs, le problème de l'aéroport, c'est d'avoir M. Landuyt comme ministre de tutelle. Voilà un vrai et grave problème! Le reste, ce ne sont que des histoires, excusez-moi! Vous devriez faire du music-hall ou reprendre le rôle de l'ingénu, celui d'une personne qui n'est au courant de rien sauf que les avions font du bruit et que les riverains souffrent. Il est vrai qu'ils souffrent, pourtant ils méritent aussi le respect, monsieur Landuyt. Ils méritent aussi le respect d'un ministre, mais j'ai l'impression que c'est le dernier de vos soucis. Par ailleurs, je voudrais réagir à votre réponse. Premièrement, j'ai lu le rapport que le médiateur vous a transmis voilà un an. Souvenez-vous, vous ne vouliez pas le transmettre mais les parlementaires l'ont finalement eu. Il était cosigné par les deux médiateurs, à savoir le médiateur francophone et le médiateur néerlandophone. Deuxièmement, le document, que vous semblez ne pas connaître mais auquel vous réagissez, a également été transmis dans une note de synthèse à la presse et aux parlementaires. Il porte sur l'analyse des plaintes et émet des suggestions. Le problème est grave mais, selon moi, il se trouve plutôt de votre côté que de celui de la médiation. Vous êtes en effet incapable de déposer une proposition. Par conséquent, monsieur le ministre, j'estime quevotre réponse n'en est pas une. C'est vraiment dommage pour les victimes de l'aéroport et pour l'avenir de celui-ci.
politique
à 07:55