UN ARTICLE DE WILLIAM BOURTON & BERNARD DEMONTY publié sur lesoir.be

Une plateforme régionale. Dans le vocabulaire de DHL, telle est désormais la manière de qualifier Bruxelles-National. Oublié le ronflant “ hub ” intercontinental. Il n'y aura pas d'extension. Au contraire : l'activité nocturne de l'aéroport se réduira de 50 % à l'horizon 2008.

Une catastrophe pour Bruxelles-National, qui a déjà perdu 50 % de son chiffre d'affaires avec la faillite de la Sabena ? Non. Biac, la société de gestion de l'aéroport belge ne perdra, au pire, que quelques pour cent de son chiffre d'affaires, et économisera les coûts liés à l'activité nocturne supprimée. Il nous revient également que le refus de DHL de s'étendre n'a que très légèrement affecté à la baisse le prix de vente de l'aéroport, qui sera cédé à un opérateur privé, fin 2004.

Sur le plan de l'emploi en revanche, la décision de DHL est loin d'être indolore. Si, selon la direction de la société de courrier express, un “ hub ” intercontinental aurait permis la création de 1.400 emplois directs, la “ rétrogradation ” de Zaventem devrait induire la perte de 1.700 postes de travail dans quatre ans. Inacceptable pour les syndicats ! Nous ne nous inscrivons absolument pas dans l'éventualité d'une baisse des activités du hub de Bruxelles ni, par conséquent, dans celle de la procédure de la loi Renault (qui sera lancée ce vendredi), lance Henrik Vermeersch, du Setca, en promettant des actions.