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TROP DE BRUIT ou comment lutter  contre (entre autres) les excès des avions en Brabant wallon.
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Réponse de Madame Joëlle Milquet à un mail du comité « Trop de bruit en Brabant Wallon »

Aux Membres du Comité « Trop de bruit en Brabant Wallon »

Madame, Messieurs,

Votre courrier électronique m’est bien parvenu et je vous en remercie.

Depuis presque trois ans, le Gouvernement fédéral démontre son incapacité à dégager une solution équilibrée et durable dans le dossier des vols de nuit, prenant ainsi des risques considérables à l’égard de la sécurité et de la santé des citoyens. Le plan (provisoire) appliqué par le Ministre Anciaux, avec l’assentiment de tous les membres du Gouvernement fédéral, contredit d’ailleurs l’accord de Gouvernement conclu en juillet 2003 et plus encore les engagements préélectoraux pris par les francophones de la majorité.

Le principe de dispersion qui est à la base du Plan Anciaux a pour objectif prétendu de répartir équitablement les nuisances nocturnes sur le plus grand nombre d’habitants. L’arrêt rendu par la Cour d’appel de Bruxelles a pourtant posé des balises plus précises. Contrairement à l’interprétation retenue par le Ministre, cet arrêt permet de tenir compte de la densité de population et donc de définir des trajectoires de survol qui évitent les zones densément peuplées.

La dispersion rend impossible toute politique efficace d’isolation. Elle implique une utilisation irrationnelle et même parfois dangereuse des pistes de décollage et d’atterrissage. La dispersion des trajectoires de vol, les modifications multiples et successives du plan ainsi que les changements fréquents qu’il impose quotidiennement dans l’utilisation des pistes augmentent considérablement les risques et les nuisances liés à l’exploitation de l’aéroport. J’en veux pour preuve l’utilisation quasi systématique de pistes qui ne devraient l’être qu’à titre exceptionnel, compte tenu notamment des capacités techniques des appareils qui les empruntent.

Le gouvernement fédéral s’était, il est vrai, engagé à élaborer un cadastre du bruit, commune par commune, quartier par quartier, préalablement à l’adoption d’un plan définitif. En réponse à des interpellations, le nouveau Ministre de la Mobilité, Renaat Landuyt, a expliqué que le cadastre ne serait achevé que mi-2005 alors que l’échéance avait été fixée à fin septembre 2004. Le retard pris dans l’élaboration de ce cadastre n’est vraisemblablement pas le fruit du hasard.

Pour le cdH, il est urgent d’abandonner cette politique légère, absurde et chaotique et de tenir compte immédiatement d’un certain nombre d’éléments objectifs. Il n’est en effet pas nécessaire d’attendre l’élaboration du cadastre pour prendre les décisions qu’imposent le bon sens, le droit ou les rapports objectifs d’experts aéronautiques ou d’organismes scientifiques notamment internationaux. Sans doute les observations résultant du cadastre définitif confirmeront-elles ce que laissent pressentir les réactions de plus en plus nombreuses des riverains ainsi que les nombreuses études déjà publiées à ce sujet, à contre-courant des visées trop partisanes ou communautaires de certains.

Dans le contexte actuel, le coût pour la qualité de vie et la santé des riverains dépasse de loin les bénéfices économiques escomptés du développement de l’aéroport. Préserver la qualité de vie est l’objectif prioritaire de notre action tant dans l’opposition au fédéral qu’au sein du Gouvernement bruxellois.

Nous exigeons la révision du plan de dispersion et refusons toute répartition des vols qui ne tiendrait pas compte de la densité de population.


Restant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Madame, Messieurs, l’expression de ma meilleure considération.


Joëlle MILQUET

Ecrit par Cherche l'info, le Lundi 6 Décembre 2004, 19:32 dans la rubrique "Bruit et pollution des avions ".