Bruxelles, le 22 octobre 2004
Madame,
Monsieur,
Le dossier DHL s'est enfin conclu après un feuilleton ubuesque qui a parfois atteint les frontières du ridicule et qui aurait pu être évité si le gouvernement fédéral l'avait géré de manière sérieuse.
Nous nous réjouissons de constater que la fermeté affichée sur des principes essentiels de santé et de sécurité a, à la longue, influencé les autres acteurs politiques. Cette même fermeté a permis in fine d'imposer à DHL les conditions les plus drastiques que nous posions depuis le début quant au nombre maximal de vols nocturnes autorisés et quant au renouvellement de la flotte.
Pour nous, la priorité reste maintenant la révision du plan Anciaux et l'abandon du principe de dispersion des nuisances nocturnes qui vous touchent dramatiquement au quotidien.
Le gouvernement avait précisé que l'évaluation du Plan Anciaux serait terminée au plus tard avant le 30 septembre 2004. Nous sommes fin octobre et nous n'avons toujours rien vu venir : ni évaluation, ni cadastre du bruit. L'attente de ce cadastre du bruit ou le refus de l'extension de DHL ne peut être un prétexte pour retarder une amélioration indispensable de la situation actuelle et le retour au principe de concentration.
Nous interpellerons le Ministre de la Mobilité lors de la prochaine commission de l'infrastructure de la Chambre afin de lui rappeler nos exigences et lui demander de bouger.
Par ailleurs, nous nous devons de nous soucier également de la situation des travailleurs de DHL. Certes, la situation en matière d'emplois restera stable jusque 2009, ce qui permettra de préparer l'évolution du niveau des emplois via notamment une politique de non renouvellement des départs naturels. Nous avons demandé au gouvernement fédéral de prendre toutes les mesures en vue d'accompagner ce processus et de prévenir tout licenciement sec. Benoît Cerexhe a prévu, pour sa part, la mise en place d'une cellule de reconversion au sein de l'ORBEM.
Aujourd'hui, l'épilogue du dossier DHL assure le respect de l'engagement que nous avions pris et fait inscrire dans l'accord de Gouvernement pour Bruxelles :
- la réduction des nuisances sonores sans augmentation du survol nocturne
- la réduction accélérée de l'usage des avions actuellement vecteurs des plus fortes nuisances sur Bruxelles».
Je reste à votre disposition et je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.
JOELLE MILQUET
politique