Extraits choisis
Dans Le Soir du 3-6-2005

Commandé au centre de recherche britannique Tyndall par l'association Les amis de la Terre, un nouveau rapport trace une ligne d'horizon plutôt morose pour le climat face à la croissance exponentielle des émissions de gaz à effet de serre de ce secteur gourmand en énergies fossiles.
Depuis 1997, le trafic aérien a augmenté en moyenne de 5 % par an. Les prévisions tablent sur une croissance similaire dans les dix années, note le rapport, qui parie ensuite sur une croissance annuelle de 3,3 % jusqu'en 2050. Si bien que dès 2020, les émissions de carbone liées à l'aviation auront doublé, prédit le centre Tyndall. En Europe, à partir de 2040, tous les autres secteurs de l'économie devront ramener leurs émissions à zéro pour compenser la croissance de l'aviation.
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Actuellement, le transport aérien bénéficie d'une mansuétude totale : non content d'échapper aux obligations du protocole de Kyoto, qui impose à l'Europe de réduire de 8 % ses émissions d'ici 2012, les compagnies aériennes bénéficient d'un kérosène détaxé, contrairement à n'importe quel automobiliste qui fait le plein à la pompe... L'aviation n'est pourtant pas un secteur vulnérable, note Jos Dings, de la Fédération européenne pour les transports et l'environnement. L'aviation européenne ne peut pas être délocalisée...
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Depuis 1990, les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'aviation ont augmenté de 70 % dans l'Union. Elles jouent un rôle d'autant plus important dans les changements climatiques que l'effet radiatif des émissions relâchées en haute altitude est démultiplié par deux ou trois...