Un article publié sur lalibre.be


Très nocifs pour le climat, les gaz fluorés devront être mieux contrôlés.
Les voitures ne pourront plus les utiliser pour la climatisation à partir de 2011.
Réunis à Luxembourg ce jeudi, les ministres européens de l’Environnement sont tombés d’accord sur deux textes visant à réduire les émissions de gaz fluorés utilisés dans les secteurs de la réfrigération, de la climatisation et du matériel anti-incendie.
Ces trois composés (HFC, PFC, SF6) ne représentent que 2 % du total des émissions des gaz à effet de serre en Europe. Mais ils ont un potentiel de réchauffement global bien plus élevé que le dioxyde de carbone (CO2).
Les ministres ont adopté ces textes (règlement et proposition de directive) à la majorité qualifiée.
Le Danemark et l’Autriche ont voté contre le premier, craignant que leur législation nationale, plus stricte que le compromis proposé, ne soit affaiblie.
De son côté, la Belgique s’est abstenue : Nous souhaitions une réglementation plus sévère concernant les aérosols, les mousses, les extincteurs et les systèmes de réfrigération, note Evelyne Huytebroeck (Ecolo), ministre bruxelloise de l’Environnement représentant la Belgique à Luxembourg. Ce compromis est le plus petit dénominateur commun…

Soumis à un contrôle obligatoire et une obligation de recyclage, ces gaz seront progressivement interdits dans les systèmes de climatisation des voitures entre 2011 et 2017. Ici encore, la Belgique souhaitait anticiper la décision d’au moins un an en vue d’être en phase avec la première échéance du protocole de Kyoto, l’instrument international de lutte contre le réchauffement.
Sans rapport immédiat avec les gaz fluorés, sinon la pression croissante de la pollution atmosphérique, les cartes publiées par l’Agence spatiale européenne sur la pollution aux dioxydes d’azote (NO2) ont également pimenté le conseil des ministres, qui a débattu des transports durables.
Cette première photographie mondiale publiée par l’ESA concerne particulièrement la Belgique, dont la Flandre figure parmi les régions les plus atteintes par cette pollution générée par le transport routier et les centrales thermiques. L’exposition au dioxyde d’azote peut entraîner des problèmes pulmonaires ou des difficultés respiratoires.
Cette carte, très précise, incitera-t-elle les décideurs à envisager de nouvelles mesures ? La commissaire européenne à l’Environnement sortante, Margot Wallström, a lancé l’idée d’une étude d’impact afin de stimuler l’utilisation de véhicules propres via des incitants fiscaux tout en maintenant la pression sur les constructeurs.