Londres a évité de peu la catastrophe lorsqu'un Boeing 747 a été obligé de survoler certains des quartiers les plus denses de la capitale après une panne de réacteur, avant d'atterrir à l'aéroport d'Heathrow en avril 2004, a révélé jeudi un rapport d'enquête.
"Le commandant de bord a eu de la chance que la visibilité à l'aéroport était bonne", a relevé le rapport de la commission d'enquête Air Accidents Investigation Branch (AAIB).
Le commandant de bord avait dû faire une série de virages brusques avant l'atterrissage, qui n'auraient pas été possible si le temps avait été nuageux et la visibilité mauvaise, relève l'AAIB. L'avion de la compagnie américaine Evergreen International, qui n'avait que quatre membres d'équipage à bord, avait décollé de Ramstein (Allemagne) à destination de New York le matin du 24 avril 2004.
Un réacteur était tombé en panne et l'équipage avait jugé que les trois autres réacteurs ne suffiraient pas pour effectuer la traversée. Ils ont demandé à atterrir en urgence à Heathrow, à l'ouest de Londres. "L'avion a été détourné vers le seul aéroport que l'équipage a jugé approprié et a survolé certains des quartiers les plus densément peuplés de Londres, sans pouvoir être raisonnablement assuré de pouvoir atterrir en sécurité", relève le rapport. Les avions doivent survoler à faible altitude des quartiers étendus de Londres avant d'approcher l'aéroport d'Heathrow. "Même si l'incident s'est bien terminé, il révèle une fois encore la nécessité de revoir les circonstances dans lesquelles un avion en difficulté est autorisé à survoler des zones urbaines densément peuplées", a notifié le rapport. Dans le rapport, l'AAIB demande aux autorités de l'aviation civile de revoir les règles concernant le déroutement d'avion sur les zones urbaines et a recommandé à Evergreen de modifier ses procédures en matière de sécurité.

Source Belga