Vers l'Avenir revient dans un article sur les dernières propositions de Landuyt.
Sans surprise, les dernières mesures de dispersion des vols autour de l'aéroport de Bruxelles National attirent une critique tous azimuts...
SALE TEMPS pour Renaat Landuyt : à peine adoptées les mesures proposées par le ministre fédéral de la Mobilité pour organiser la dispersion des vols autour de l'aéroport de Bruxelles-National, e t le voilà soumis sans surprise ? à un véritable tir de barrage. Les plus virulentes viennent de l'Union Belge Contre les Nuisances des Avions (UBCNA) qui va jusqu'à demander ce que l'on attend " pour liquider le malfaisant ministre Landuyt et sa bande " (sic).
Des corrections minimes
Au-delà de la virulence, discutable, du propos, l'association dénonce la " correction minime " apportée au plan de vol par Renaat Landuyt, alors que ce dernier, pose l'UBCNA, prétendait qu'il allait présenter un tout nouveau plan plus " sûr qui garantirait une meilleure sécurité par une plus grande dispersion ". La modification, affirme l'Union dans un communiqué " 'apporte ni plus de sécurité ni plus de dispersion ". De plus, le ministre a réussi par de biais à imposer une mesure " qui a déjà été interdite à deux reprises par le Conseil d'État : la mise en service de la piste 20 le samedi pour tous les décollages de 15 à 23 heures ".
Selon l'UBCNA, cette utilisation supplémentaire de la piste 20 est dangereuse et provoque une concentration accrue des survols uniquement sur la périphérie Est de Bruxelles.
Rejeté aussi au centre et au nord
L'UBCNA n'est pas la seule à décrier les récentes décisions gouvernementales : l'association Bruxelles Air Libre stigmatise l'accroissement des nuisances pour les Bruxellois qu'entraînera l'utilisation de la piste 20 le samedi, même si elle salue le fait que " le législateur sera saisi de la régulation du trafic à Bruxelles-National, enlevé ainsi à l'arbitraire des décisions ministérielles ".
La nouvelle modification du plan de dispersion " démontre une fois de plus que le principe de dispersion maximale des vols n'a pour conséquence que d'exposer un maximum de personnes à des nuisances infernales ", souligne l'association de riverains, pour qui la seule solution " passe par une limitation de sa capacité et la concentration des survols sur les trajectoires les moins peuplées, avec expropriations et indemnisations des personnes survolées ".
Manquait à ce chorus la voix de Daedalus, le comité d'action de la périphérie nord contre le bruit des avions de l'aéroport de Bruxelles-National, qui ne veut pas, lui non plus, entendre parler du nouveau plan de dispersion des vols de Renaat Landuyt !
" Ce sont toujours les rapports de force qui dominent ", pose Daedalus, en réclamant l'établissement rapide d'un cadastre du bruit objectif, où seraient enregistrées toutes les nuisances sonores supérieures à 55dBA.
Le comité postule par ailleurs la mise en place d'un plan en trois étapes. Des mesures directes doivent d'abord être prises pour solutionner quelques " points chauds " de la piste : interdiction des routes de déviation, utilisation de routes menant directement à la destination, définition de normes de vent satisfaisant aux règles internationales et obligation pour les avions doivent monter assez haut avant d'entamer les virages.
Le gouvernement doit ensuite exécuter les recommandations en rapport avec l'usage multiple des routes réalisé en 2003 par BIAC la société de gestion de l'aéroport, et Belgocontrol, l'organisme de régulation du trafic aérien. Enfin, conclut Daedalus, un plan d'investissements pour le prolongement de la piste 25L doit être établi.
Ne reste à Renaat Landuyt qu'à réaliser l'impossible ( ?) synthèse.
politique
à 12:26