Bruxelles-National: l'enquête sur START a du retard à l'allumage.
--> Bruxelles Air Libre n'est pas contente du tout du "simulacre de consultation" demandé par la Région flamande.
Dans une lettre ouverte au ministre-président du gouvernement bruxellois, Charles Piqué, l'association Bruxelles Air Libre lui demande d'organiser une enquête publique sur le développement futur de l'aéroport de Bruxelles-National dans toutes les communes de la Région pour répondre à ce qu'elle appelle le "simulacre de consultation" demandé par la Région flamande.
L'association réagit à la demande formulée par la Région flamande à quatre communes bruxelloises (Evere, Bruxelles-ville, Woluwé-Saint-Pierre et Woluwé Saint-Lambert) de consulter leur population sur le plan START du gouvernement flamand pour le développement de l'aéroport.
Seon Bruxelles Air Libre, cette démarche s'inscrit dans la prolongation de l'attitude méprisante des autorités flamandes à l'égard de notre Région dont elles ne reconnaissent ni l'autonomie ni les autorités démocratiquement élues.
Il est inconcevable que le gouvernement flamand s'adresse directement à des communes de la Région de Bruxelles-Capitale. Au-delà de l'illégitimité du procédé, les modalités d'organisation de cette soi-disant consultation trahissent son objectif réel. En effet, le gouvernement flamand a choisi de lancer cette enquête pendant les vacances : sa date de clôture au 31 août ne permettra pas à de nombreuses personnes de s'exprimer.
Le choix unique du néerlandais pour l'appel à la consultation et le fait de limiter l'enquête à quelques communes en excluant des communes bruxelloises pourtant abondamment survolées par les avions, comme Schaerbeek, montre également que la consultation n'a pas pour objectif réel de prendre en considération les remarques des personnes survolées dans leur ensemble.
Bruxelles Air Libre juge le contenu, tant par la forme que par le fond, ne ressemble en rien à une enquête publique. L'absence d'information concrète concernant les projets de l'aéroport et les conséquences impliquées ainsi que l'usage d'un langage que même un juriste néerlandophone ne comprendrait pas, n'incitent pas à une réponse quelconque, ajoute-t-elle. Pour l'association, cette soi-disant consultation n'a d'autre objectif que d'obtenir de très faibles réactions de la part des Bruxellois survolés, ce qui permettra ensuite de minimiser les nuisances engendrées à Bruxelles par l'activité de l'aéroport.
Bruxelles Air Libre compte sur le Ministre Président pour dénoncer ce procédé qui n'a aucun lien avec une réelle enquête publique démocratique. Pour contrer les résultats de ce simulacre de consultation, il demande d'organiser une enquête publique dans toutes les communes de la Région de Bruxelles-Capitale à propos de l'avenir de l'aéroport de Zaventem. Il faut contrer les projets de développement de l'aéroport et permettre aux Bruxellois de faire réellement entendre leur voix auprès du gouvernement flamand, en insistant sur le fait que l'aéroport de Bruxelles-National est un aéroport urbain déjà utilisé bien au-delà de ses capacités environnementales.
Source Belga
politique start
à 23:06