traduction d’un article du Financial Times, publié le 28 juin 2005. Par Fiona Harvey, correspondante «Environnement». Traduction libre par étopia.
Mercredi, l’Association des Assureurs britanniques avertira que les coûts mondiaux des tempêtes (catastrophes naturelles), qui raison du changement climatique devraient être plus fréquentes, augmentera probablement de 2/3 à 15 milliards £ (soit 27 milliards $ ou 22 milliards €) par an dans les 70 prochaines années.
Nick Starling, le Direction de la section Assurances générales de l’ABI, exhorte les dirigeants des nations industrialisées du G8 à prendre des mesures contre les émissions des gaz à effet de serre, lors de leur prochaine rencontre, la semaine prochaine, sur le climat.
« Les Gouvernements ont dès aujourd’hui l’opportunité de faire des choix rationnels pour le futur, et ce, avant qu’il ne soit trop tard », affirme-t-il. Prendre (aujourd’hui) de bonnes décisions basées sur une évaluation des coûts du changement climatique, nous permettrait de garantir, dans le futur, des coût minimaux pour le public (càd. pour tout le monde).
D’ici 2040, le coût moyen des ouragans passeront pour les seuls Etats-Unis de 9,5 milliards $ à 11.4 milliards. Lors « d’une mauvaise année », les ouragans aux USA coûteront quelques 71 milliards $ d’ici 2040 & 104 milliards $ uniquement pour les assurances.
Parallèlement, une enquête menée à travers l’Europe par le groupe TNS montre que 7 européens sur 10 estiment que les gouvernements ne devrait prendre des mesures sérieuses concernant les problèmes environnementaux que s’il y avait une catastrophe environnementale.
Dans une des évaluations les plus détaillées cherchant à évaluer le coût des effets du changement climatique, l’ ABI estime que dans les années où il y aura de nombreuses tempêtes, le coût des typhons japonais pourrait atteindre 19 milliards £ par an d’ici 2080.
Bien que les scientifiques ne puissent pas évaluer avec certitude ce qui se passera si le climat change en raison de l’augmentation de la combustion d’énergie fossile, ils estiment que les conséquences des tempêtes, inondations, sécheresse, vagues de chaleur augmenteront (très certainement).
Joachim Faber, cadre supérieur chez Allianz Global Investors, affirme, lui, que le changement climatique est en train d’influencer les marché financiers : «dans l’intérêt de nos clients et nos actionnaires, nous sommes obligés de prendre ses risques en considération lors de souscriptions d’assurance, investissement, crédit... ».
Sebastian Catovsky, conseiller au département « catastrophes naturelles » chez ABI, estime que les chiffres du rapport, ont vraisemblablement été sous estimés, car ils ne prennent pas en compte la probable augmentation de la valeur de la propriété dans les prochaines décennies. Il ajoute que les marchés de l’assurance deviendraient probablement beaucoup plus volatils.
En prenant des mesures préventives, certains coûts pourraient être évités. L’amélioration des barrières et défenses côtières pourrait réduire jusqu’à 16 milliards £ les dommages annuels d’une hausse du niveau de la mer de 0,5 mètre. En Grande-Bretagne, où les assureurs ont déjà déboursé 2,2 milliards £ en dommages et intérêts pour cause d’inondation sur les 5 dernières années, une gestion efficace de ces risques (d’inondation) permettrait d’épargner 80% des coûts dus aux dégâts d’inondation.
Le rapport sera publié mercredi, lors d’une conférence organisée par l’ABI sur les risques financiers du changement climatique. Lors de cette conférence, Allianz et le WWF, encourageront les directeurs financiers et les analystes à évaluer les portefeuilles de leurs clients selon les risques dus au changement climatique, dans un effort de prise en compte de ce genre de risque par les marchés financiers.
Allianz s’engage à investir de 300 à 500 millions € dans les énergies renouvelables sur les 5 prochaines années.
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