Zaventem, le b..... (18)
communiqué de presse du 21 juin 2005 de Bruxelles Air Libre.
Original à lire
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En agitant devant les parlementaires le spectre de la fermeture de l’aéroport fédéral de Zaventem dans les 3 mois - à cause des Bruxellois - le ministre de la Mobilité semble poursuive trois objectifs non déclarés que Bruxelles Air Libre Brussel dénonce :
Il met les parlementaires sous pression, pour les contraindre d’avaliser avant l’été, son projet de loi de gestion du trafic aérien, sans débat parlementaire de fond à propos de l’exploitation à long terme de cet aéroport urbain [1].
Il tente de donner force de loi à une politique de dispersion des vols contestée [2], qui n’a fait l’objet d’aucune évaluation et que trois tribunaux viennent d’interdire, sous peine d’astreintes financières.
Il s’emploie à diaboliser les Bruxellois, dont le gouvernement serait le responsable désigné de cette fermeture annoncée [3]. Comment une simple limitation du survol de Bruxelles serait-elle en mesure de bloquer l’aéroport, alors que le ministre prétend volontiers que Bruxelles est très peu survolée ? Cette politique de culpabilisation porte déjà ses premiers fruits : le gouvernement bruxellois vient d’accepter de retarder d’un mois la signification du jugement rendu en faveur des Bruxellois survolés par des avions dépassant les normes de l’Arrêté « bruit » de 1999 [4]. Mais cette proposition de report rend aussi la main à la région bruxelloise qui est désormais en situation de poser ses conditions.
Le retour à la situation d’avant 1999, à nouveau proposé comme solution par un certain nombre d’hommes politiques francophones - et soutenue par l’UBCNA - en est une autre conséquence. Elle ne fait cependant que retarder le moment où un plan global devra enfin être défini et adopté.
Bruxelles Air Libre Brussel rappelle qu’en 1999 la région de Bruxelles se voyait imposer 89% des décollages. C’est d’ailleurs en raison des multiples revendications des Bruxellois survolés, que le ministre Gosuin a tenté de limiter l’impact des survols par son arrêté « bruit » pris en 1999.
Pour l’association qui défend les habitants de toutes les communes de la région bruxelloise, ce retour au passé est inacceptable, sauf s’il ne constitue clairement qu’une étape. Une brève étape d’un processus planifié et avalisé, visant à redéfinir les conditions d’exploitation de l’aéroport et à assurer une politique de répartition des vols qui limite le nombre de personnes survolées et exproprie les victimes inévitables, au frais de l’exploitant de l’aéroport et des compagnies. Tout le reste n’est qu’un leurre, qui déplace les nuisances réellement insupportables de l’Est de Bruxelles et de sa périphérie Est vers une autre partie de la ville, encore plus densément peuplée.
Air Libre prépare, avec ses experts et ses juristes, une note destinée à aider les parlementaires à formuler les nombreux amendements que requiert le projet de loi Landuyt pour rencontrer ces objectifs, après un vrai débat démocratique, qui pourrait déboucher sur une loi qui conditionnerait le développement de cet aéroport urbain au droit à la santé et à la sécurité des familles.
L’association bruxelloise tient aussi à rendre publique l’analyse de fond à laquelle s’est livré son ancien porte parole et qui éclaire l’actualité d’un jour nouveau.
[1] Il ne fournit aux parlementaires aucun plan à long terme, aucun projet de limitation des capacités de l’aéroport, aucune étude d’incidence et pas la moindre conclusion d’experts étrangers impartiaux à propos des routes que le ministre demande légaliser pour au moins 3 ans, contre l’avis des tribunaux
[2] le nombre de plaintes a explosé depuis la politique de dispersion des vols, qui ne tient pas compte du nombre de personnes exposées aux nuisances et aux risques des survols à basse altitude
[3]
ni les plaignants de l’Oostrand, ni ceux du Noordrand, n’ont été accusés de bloquer l’aéroport, Pourquoi le jugement en faveur de la ministre bruxelloise de l’Environnement est-il épinglé ? alors qu’il se borne à exiger qu’une législation de 1999, approuvée par le conseil d’Etat, soit enfin appliquée.
[4] Les normes de l’Arrêté bruit, qualifiées aujourd’hui d’excessives, sont bien en deçà des recommandations formulées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dont la Belgique est membre fondateur