De nouvelles liaisons ferroviaires pour Zaventem: Diablement coûteux pour quoi et pour qui?
--> beaucoup d'argent, beaucoup de trafic et beaucoup de Flandre...
De nouveaux investissements ferroviaires pour désenclaver l'aéroport de Zaventem.
Le premier volet est la courbe de Nossegem, raccordement ferroviaire direct entre l’aéroport et les lignes desservant Hasselt, Louvain et Liège.
Le deuxième volet est la mise à quatre voies de la ligne 36, qui relie Louvain à Bruxelles.
Le troisième volet est le tunnel Schuman - Josaphat pour relier directement Luxembourg et Namur à Bruxelles-National.
Enfin, le quatrième et plus ambitieux volet de la desserte, est le fameux « diabolo ».
Vous pouvez lire un descriptif plus complet du projet
en cliquant ici.
Diablement coûteux pour quoi et pour qui ce "Diabolo"?
Voici ce que l'on en a dit dans la Presse: beaucoup d'argent, beaucoup de trafic et beaucoup de Flandre...
"Ce dernier volet du raccordement, qui permettra aux Anversois de rejoindre directement Zaventem coûte la bagatelle de 493,3 millions d'euros. Or, la SNCB n'a pas les moyens de financer immédiatement ces travaux. Aussi le ministre des Entreprises publiques a-t-il lancé, ce jeudi, un appel au privé pour le financement de la construction du tronçon entre Machelen et Malines. La contribution privée s'élèvera à 280,3 millions d'euros. Le reste sera financé par Infrabel, la filiale de la SNCB chargée de la gestion de l'infrastructure."
Le Soir (01/04/2005)
"Notre objectif est d'obtenir une part de marché de 15% pour les travailleurs de l'aéroport et de 30% pour les passagers de l'aérien", précise Johan Vande Lanotte, ministre des Entreprises publiques. Le nombre total de passagers de et vers l'aéroport devrait en outre passer de 2,24 millions à 9,41 millions d'ici 2030". Plus de fréquences et des temps de parcours sensiblement inférieurs devraient en effet permettre de telles évolutions, comme l'ont déjà prouvé les lancements de lignes directes entre la province et l'aéroport en 1998. Les lignes concernées ont connu depuis lors une véritable explosion du trafic. Le trafic total de et vers l'aéroport s'inscrit quant à lui en croissance progressive depuis 1997, passant d'un peu plus de 5.000 passagers par jour à l'époque à près de 8.000 aujourd'hui.
La Dernière Heure (01/04/2005)
La Flandre d'abord
Vieux projet dont on parle depuis des années, le Diabolo, même s'il ne sera opérationnel qu'en 2010 (sans oublier des retards qui allongent toujours ce genre de gros chantiers) arrive à point nommé pour désenclaver l'aéroport de Bruxelles-National. Mais à en croire le communiqué commun Infrabel-cabinet Vande Lanotte,
l'aéroport national est l'un des principaux pôles économiques de la Flandre et doit dès lors gérer des flux de trafic importants. D'après les prévisions, le diabolo participera à l'augmentation du nombre de passagers de l'aéroport qui passera de 2,24 millions (2004) à 9,41 millions de navetteurs en 2030.
La Libre (01/04/2005)
Trop tard ?
La connexion de Zaventem au réseau ferroviaire, et plus particulièrement aux lignes à grande vitesse, du Vieux Continent participe d'une stratégie élémentaire dans la lutte que se mènent actuellement les aéroports européens. Car, concurrent de l'avion sur les distances courtes, le TGV s'est mué en arme commerciale redoutable pour les compagnies aériennes : Air France l'emploie, depuis plusieurs années, au départ de " Bruxelles-Midi ", afin de nourrir son hub (centre d'un réseau) de Charles de Gaulle. Soit une cannibalisation partielle de Bruxelles-National.
Le Soir (02/04/2005)
Trop tard ?
Peut-être. Comme le sous-entendait Rob Kuijpers, sur l'axe à grande vitesse reliant Paris, Bruxelles et Amsterdam figureront, en 2006, deux aéroports, Charles de Gaulle et le néerlandais Schipol. Zaventem ne suivra que quatre, voire cinq ans, plus tard. Au-delà du " préjudice " économique que subit Bruxelles-National, le dossier du désenclavement reflète l'inconséquence de la politique aéroportuaire belge.
Le Soir (02/04/2005)
Plus que le calendrier se pose, néanmoins, la question de l'opportunité d'un tel investissement. La zone métropolitaine bruxelloise a connu un développement important au cours des dernières années (plus de six millions d'habitants dans un rayon de 50 km autour de la capitale).
Aussi, fallait-il injecter des deniers dans un aéroport devenu urbain ou profiter de son obsolescence pour déplacer la plateforme vers un lieu plus approprié.
Le Soir (02/04/2005)
Nous ajouterons également la réaction agacée de Johan Vande Lanotte lors qu'un journaliste de RTL lui a parlé de cette conférence uniquement en néerlandais qui parlait de Zaventem comme de la porte de la Flandre.
presse
à 17:48