Les éthers de glycol: les plus toxiques sont toujours autorisés en milieu professionnel
Un article paru récemment dans Le Monde.
Les éthers de glycol ont été lancés dans les années 1930 par la firme Union Carbide. Leur toxicité aiguë était très faible, on a donc considéré qu'ils étaient peu toxiques. Cette toxicité supposée faible, alliée à la propriété remarquable d'être soluble à la fois dans l'eau et dans la graisse, a conduit à les utiliser en grandes quantités comme solvants : dans les peintures à l'eau et les peintures acryliques, dans les vernis, dans les produits de nettoyage, tels que les lave-vitres, ou encore comme fluides de coupe en métallurgie. Les éthers de glycol se sont ainsi développés massivement, jusqu'à représenter une production mondiale d'environ 900 000 tonnes en 1997. Mais des doutes sur l'innocuité de certains d'entre eux ont commencé à émerger en 1971 quand une étude a reconnu qu'ils étaient tératogènes, c'est-à-dire qu'ils pouvaient produire des malformations chez l'embryon.
Parmi les quarantaines de composés chimiques de la famille des éthers de glycol, on a distingué deux groupes : l'éther de propylène glycol (série P) et l'éther d'éthylène glycol (série E), respectivement à base d'oxyde de propylène et d'oxyde d'éthylène. Comme ils ont des chemins métaboliques différents, c'est-à-dire qu'ils sont décomposés différemment par le corps, les deux groupes présentent une toxicité inégale. Ce sont les éthers d'éthylène glycol qui sont les plus toxiques, et notamment quatre d'entre eux, comme on s'en est rendu compte dans les années 1980.
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