dont les signataires sont
Denis DUCARME (MR) Paul FURLAN (PS) David LAVAUX (CDH) Jean-Marc NOLLET (ECOLO) Alain BOUSARD (MOC) Christiane HOUTHOOFDT (Vie féminine) Anne-Françoise LONTIE (Ligue des familles) Christian PREAUX (PAC)

Les présents signataires de l’appel, réunis ce 29 novembre à Erquelinnes, tiennent à faire savoir au Ministre de tutelle de la SNCB, à la Présidente du Conseil d’administration de la SCNB, à l’Administrateur Général de la SNCB et aux différents présidents de parti leur opposition au projet de la direction de la SNCB de fermer des guichets de gares un peu partout en Wallonie et à Bruxelles…
Ensemble, nous considérons que l’accueil au guichet est partie prenante de la mission de service public de la SNCB. Nous savons que la fermeture de guichets entraînera vandalisme et insécurité. Nous n’acceptons pas que la SNCB puisse se déresponsabiliser en terme de présence humaine dans ses gares en privatisant la vente de tickets.
Qui plus est, et même si cela est pour l’instant démenti, nous savons que la fermeture d’un guichet risque d’entraîner à relativement court terme la fermeture du point d’arrêt. L’histoire, y compris l’histoire récente, nous rappelle combien nos régions ont déjà souffert de telles fermetures. Nous estimons que l’arrondissement de Thuin déjà fort enclavé ne peut souffrir davantage d’une mesure qui le priverait de deux de ses 3 dernières gares offrant un service actif de proximité.
Ce service public auquel nous tenons doit être de qualité et de proximité. Les zones rurales ne peuvent être davantage entraînées dans la spirale de l’isolement. D’autres projets – et notamment les perspectives en terme de fermeture de bureaux de poste - ont également de quoi nous inquiéter.
La rentabilité ne peut être envisagée guichet par guichet. Ce sont les petites lignes qui alimentent les plus grandes lignes. Et ce d’autant plus que des gares comme Thuin ou Erquelinnes n’ont pas à rougir au niveau du rang qu’elles tiennent dans le classement établi sur base de la fréquentation.
Si nous sommes disposés à engager un dialogue entre la SNCB (tous secteurs représentés) et l’ensemble des acteurs de la vie locale (politique, sociale, économique, citoyenne) autour du redéploiement de nos gares, ce ne sera qu’à condition que le marché ne soit pas un jeu de dupes. Pas question de nous limiter à prendre en considération les actuels voyageurs. Nos communes et nos gares ont un potentiel, y compris touristique, qui doit entrer en ligne de compte.
Au Ministre de tutelle nous demandons de consacrer les moyens nécessaires pour que la SNCB puisse réaliser ses missions, en ce compris le maintien des guichets menacés ;
A l’Administrateur général nous demandons de revoir son plan avec les acteurs locaux ;
A la Présidente du CA de la SNCB qui, dans une interview au journal Vers l’Avenir, déclarait qu’elle veillerait « aux intérêts des zones rurales » nous demandons d’être ensemble très rapidement reçus ;
Aux Présidents de partis nous demandons qu’ils mandatent leurs administrateurs pour ne pas soutenir l’actuel projet de fermeture des guichets.