Une habitante de Grez-Doiceau a adressé un mail à la société wallonne des eaux ainsi qu'à un conseiller communal de Grez-Doiceau, Roland Vanseveren, cité plusieurs fois dans différents articles de presse.
Voici sa réponse. Pour la SWDE, nous devrons attendre encore un peu.

"Conformément à l'article 32 de la Constitution, et en vertu du décret du Parlement Wallon du 13 juin 1991, l'accès aux dossiers relatifs aux matières ayant trait à l'environnement est entièrement public. Concrètement, l'administration communale devrait permettre l'examen de l'ensemble des pièces du dossier de la pollution "Tudor" à chaque citoyen qui en fera la demande."

Voir entre autres ici pour plus d'informations

L'équipe de Trop de Bruit

cliquez ici pour le pdf complet
cliquez ici pour un communiqué de presse d'Ecolo sur ce sujet du mois de janvier 2002, donc avant les travaux d'assainissement.

Madame,

Conseiller communal Ecolo de Grez-Doiceau, et membre du comité d'accompagnement des travaux de réhabilitation du site, je suis ce dossier depuis plusieurs mois. Permettez moi par conséquent d'apporter un éclairage sur certaines de vos interrogations. Je précise que les chiffres qui sont fournis sont extraits des courriers échangés entre les différentes parties. Ces courriers sont disponibles auprès de l'administration communale de Grez-Doiceau, où j'en ai pris connaissance.

1. L'existence de la décharge illégale en face des anciennes usines d'accumulateurs "Tudor" est connue des riverains depuis des décennies. La nature exacte de la pollution du sol a elle été déterminée par une étude de caractérisation réalisée par la SPAQuE (Société Publique d'Aide à la Qualité de l'Environnement). Le rapport a été publié en août 2000. J'en détient copie.
La problématique de la contamination par des métaux lourds des captages d'eau potable a été évoquée pour la première fois par la SWDE par une lettre adressée à l'IBW, dont copie entrée à l'administration communale de Grez-Doiceau le 11 décembre 2003. Par la suite, des courriers ont confirmé les craintes des deux société exploitant les captages de Pécrot et Sint-Agatha-Rode, courriers transmis en avril et août 2004.

2. Les dernières analyses de la VMW et de la SWDE se basent sur des échantillons prélevés le 8 juillet 2004. 5 piézomètres ont été forés sur le site où s'érige la station. 4 (C1, C3, C4 et C5) ont prélevé des échantillons dans la nappe superficielle jusqu'à la profondeur maximale de 7,6m., le cinquième (C2) à prélevé des échantillons dans la nappe exploitée à Pécrot, à 11,1 m. de profondeur.

Les résultats des analyses sont les suivants :

cliquez ici pour le pdf complet avec les chiffres.

Conclusions des société de distribution d'eau : dans l'ensemble, la nappe superficielle ainsi que la nappe des craies montrent des concentrations anormalement élevées en métaux lourds. La nappe superficielle est polluée de manière significative, et il semblerait qu'il y ait bien une migration de ces polluants vers la nappe de la craie.

3. L'IBW a commandé une contre-expertise auprès de la CIBE (compagnie intercommunale bruxelloise des eaux). Des échantillons ont été prélevés le 2 septembre 2004 sur les piézomètres C1 à C4 (le C5 ayant été détérioré par le chantier), ainsi que 3 puits de forage dans la craie (P1 et P2 au niveau de la station de relevage, et P3 au niveau d'un des clarificateurs). L'IBW pense en effet que l'eau des 3 puits est bien plus représentative de la qualité de la nappe de craie que ne pourrait l'être le seul piézomètre dans la craie.

Le rapport de la CIBE montre que la nappe superficielle contient à certains endroits une teneur en manganèse total supérieure à la norme, et qu'en ce qui concerne les autres paramètres, aucun dépassement n'est observé. En ce qui concerne la nappe de la craie, aucun dépassement n'est observé.

Il est à remarque que le piézomètre C2 (qui est le seul piézomètre à prélever dans la nappe de la craie) n'a pas pu être échantillonné valablement. Bien que la CIBE dispose de la plus petite pompe commercialisée, le diamètre du piézomètre ne permettait pas d'assurer un bon échantillonnage et par conséquent, une bonne représentativité de la qualité de l'eau.

L'IBW continue à croire que les travaux de construction de la station ne peuvent être à l'origine d'une quelconque pollution de la nappe de craie au vu de la surpression naturelle qui règne en permanence dans celle-ci et qui ne permet pas une migration des éventuels polluants du haut (nappe superficielle) vers le bas (nappe de craie).

Les résultats des analyses sont les suivants :
cliquez ici pour le pdf complet avec les chiffres.

Je ne puis par contre dans l'incapacité de répondre à vos questions relatives à la qualité de l'eau, aux contrôles qui sont effectués sur celle-ci, aux solutions de remplacement à mettre en oeuvre en cas de contamination du captage.

Pour ce qui est de l'information à la population, il ne m'appartient pas non plus de me substituer aux différents pouvoirs publics. Cependant, je répondrai bien volontiers aux questions que se poseraient les citoyens, dans la mesure des données en ma possession bien entendu.

Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.

Bien à vous,

Roland Vanseveren
Conseiller communal


-----Original Message-----
From:[]
Sent: Friday 05 November 2004 7:56
To: relex@swde.be
Subject: Pollution potentielle du captage de Pecrot.


Messieurs,

Ayant appris par la presse francophone ET néerlandophone, le risque de pollution des nappes phréatiques à cet endroit (Pecrot, Sint-Agata-Rode), j'aurais voulu connaître la position officielle de votre société.

Depuis combien de temps, ce problème est-il connu?
Quels ont été les résultats de vos analyses et de celles de la VWM?
Quels ont été les résultats des analyses de l'IBW?
Quel est la qualité de l'eau de distribution actuellement?
Est-il prévu un programme d'analyses régulier?
Si la pollution ou le risque de pollution devait s'avérer, comment serait alimenter Pecrot?
Comment la population sera-t-elle mise au courant de la situation actuelle?
En vous remerciant de votre prompte réponse.

VJ
1390 Grez-Doiceau

eau