Un article publié sur Le Soir en ligne

La société de courrier express attend une réponse des autorités belges quant à ses projets d'extension à l'aéroport de Bruxelles-National. Mais il n'y a pas encore d'accord entre les gouvernements fédéral, bruxellois et flamand.
La réunion entre les gouvernements fédéral, bruxellois et flamand à propos du dossier DHL s'est achevée dimanche vers minuit. Les techniciens se réuniront lundi matin et une nouvelle réunion entre les différents exécutifs aura lieu à 20h. L'objectif est d'aboutir cette fois-ci à un accord.
Les défenseurs du projet DHL veulent en tout cas faire aboutir les discussions pour mardi. C'est en effet à cette date que la société de courrier express attend une réponse des autorités belges quant à ses projets d'extension à l'aéroport de Bruxelles-National. DHL a confirmé qu'elle attendait une réponse pour mardi. Elle a aussi laissé entendre que la marge qui restait pour reporter cette échéance était très mince. Pour le vice-premier ministre (VLD) Patrick Dewael, une lourde responsabilité pèse donc sur les épaules de tous les gouvernements impliqués.
Le gouvernement flamand a posé comme prévu une série de questions et avancé des pistes de réflexion. D'après la vice-premier ministre PS, Laurette Onkelinx, ces pistes constitueraient une adaptation du premier scénario avancé par le premier ministre Guy Verhofstadt. Celui-ci proposait une extension du nombre annuel de vols de nuit autorisés à Bruxelles-National de 25.000 à 30.000, dont 22.000 qui seraient réservés à DHL.
Cette hypothèse ne permettrait pas de s'en tenir à la limite actuelle de 25.000 vols à laquelle les membres francophones du gouvernement fédéral et du gouvernement bruxellois ont dit leur attachement. L'accord de gouvernement bruxellois précise d'ailleurs que la Région ne veut pas d'augmentation du nombre de vols de nuit au-dessus de son territoire.
L'une des pistes avancées pour en sortir est celle d'un délestage des autres activités nocturnes à Bruxelles-National vers d'autres aéroports en Belgique. Le vice-premier ministre MR, Didier Reynders, en est l'un des partisans. Selon M. Reynders, le vice-premier ministre sp.a, Johan Vande Lanotte le serait également. La solution ferait de DHL l'opérateur nocturne quasiment unique à Bruxelles-National. M. Vande Lanotte a toutefois averti que le transferts des sociétés actives actuellement sur le tarmac de Zaventem vers d'autres aéroports ne serait pas chose facile.
Un autre élément qui doit être pris en compte dans la négociation est celui de la répartition des vols au-dessus des zones entourant l'aéroport et qui se trouvent soit en Région flamande, soit en Région bruxelloise. Cette répartition est actuellement régie par le plan de dispersion élaboré par le précédent ministre fédéral des Transports, Bert Anciaux. Une augmentation du nombre de vols de nuit effectués par DHL impliquera la révision de ce plan, ont indiqué divers participants, et ces modifications auront des conséquences importantes pour les Régions.
Ces derniers jours, ce dossier a fait l'objet de tensions importantes. D'après le ministre-président flamand, Yves Leterme, les discussions de dimanche soir se sont déroulées dans une ambiance sereine. Au nom de son exécutif, il a même avancé des pistes de solution qui seront examinées par les gouvernements fédéral et bruxellois, a-t-il expliqué.
(avec Belga)