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Vers un dérapage incontrôlé?


Un article de Léon Taniau publié dans le Journal du Mardi

Au terme de ce mois d'août horrible, évoquer le réchauffement climatique pourrait passer pour de l'humour noir… ou pour de la provocation. L'auteur croit donc indispensable de souligner qu'il est resté en Belgique et qu'il souhaite lui aussi revoir enfin le soleil ! Puisse cette entrée en matière convaincre le lecteur de lire cette rubrique jusqu'au bout avant de prendre des décisions irréversibles telles que déchirer son JDM, ou écrire une lettre de menace à Léon Taniau.
En fait, nos déboires météorologiques ne sont peut-être pas sans rapport avec le réchauffement de la planète. Le changement se traduit notamment par une multiplication des "phénomènes extrêmes ", vagues de chaleur ou de froid, tornades et autres pluies violentes. Personne ne peut évidemment prouver que nous sommes actuellement victimes de cette instabilité croissante. Mais la conjonction, au cours d'une même année, d'un mois de mai polaire, d'un mois de juillet sahélien et d'un mois d'août détrempé est tellement exceptionnelle qu'on ne peut s'empêcher de se poser de sérieuses questions.

Alors : hasard de la météo ou manifestation du changement en cours ? Bien malin qui peut le dire. Ce qui est certain, par contre, c'est que les clignotants rouges se multiplient. Le bassin de l'Amazone a connu sa deuxième année de sécheresse consécutive. Or, des recherches consistant à exposer des placettes boisées à une pénurie d'eau artificielle (grâce à des bâches, des gouttières, etc.) débouchent sur la conclusion que la plus grande forêt tropicale du monde pourrait ne pas résister à une troisième année de ce type, au point que des incendies seraient susceptibles de l'endommager de façon irréversible. Quand on sait que l'Amazone stocke 90 milliards de tonnes de carbone, soit de quoi multiplier par deux le réchauffement de la planète, il y a de quoi s'inquiéter.

A quelques dizaines de milliers de kilomètres de là, d'autres chercheurs pensent que la fonte des glaces du Groenland serait trois fois plus rapide que ce qu'on pensait jusqu'ici. Actuellement, 239 kilomètres cubes de glace se transformeraient chaque année en eau. A elle seule, cette gigantesque débâcle causerait une hausse du niveau des océans d'un demi millimètre par an, soit 50 centimètres en un siècle. Dans son troisième rapport d'évaluation, le Groupe Intergouvernemental des Experts du Changement Climatique envisageait une hausse possible de 8 à 80 cm d'ici 2100. Sachant que le Groenland n'est pas la seule région où les glaces fondent (les glaciers alpins pourraient disparaître d'ici la fin du siècle), on peut déduire que la réalité observée sera dans la partie haute, et non dans la partie basse de la fourchette du GIEC. La fonte totale de la calotte groenlandaise ferait monter les océans de 3,5 m. Pour rappel: certaines estimations font déjà état de 150 millions de personnes menacées d'ici 2050…

En toile de fond de ces exemples, il y a le maintien des émissions de gaz à effet de serre à un niveau incompatible avec la stabilisation du climat. Alors que l'heure de vérité approche pour Kyoto, les émissions des 40 pays industrialisés ont grimpé de 1,7% en 2004. Au moins, car la Russie ne communique plus ses chiffres depuis 1999. Ces 1,7% représentent 17,8 milliards de tonnes de CO2. Les USA à eux seuls ont émis 7,07 milliards de tCO2 - un chiffre sans précédent. Quoique les décideurs politiques racontent, on n'est nullement en train de commencer à résoudre le problème du changement climatique. Sans tomber dans le catastrophisme, il est vraiment urgent de tirer la sonnette d'alarme : un dérapage incontrôlé et irréversible risque de se produire, dont les pauvres et le monde du travail seront les principales victimes.
Ecrit par Cherche l'info, le Dimanche 17 Septembre 2006, 16:53 dans la rubrique "Trop de nuisances dans nos vies".