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Agriculture - La soif des biocarburants inquiète
La perspective d'une pénurie mondiale d'eau est accélérée par le développement de la production des carburants de culture.
Les biocarburants ont le vent en poupe. Cela va sans doute durer, vu notamment les objectifs que s'est fixés l'Union européenne: en 2010, ils devront composer 5,75% du carburant vendu par les pompistes européens.
Ces combustibles «verts» ne sont pourtant pas blanchis de toute atteinte au développement durable. S'ils contribuent à leur échelle à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ils pourraient cependant poser de sérieux problèmes en termes d'utilisation d'eau notamment.
À l'ouverture, hier à Stockholm, de la semaine mondiale de l'eau, l'Institut international de gestion des ressources en eau (IIGE) a publié un rapport qui dénonce entre autres le risque que représente le développement des «champs de carburants» (champs de colza et autres). Actuellement, l'irrigation des cultures représente 74% de l'utilisation d'eau, alors qu'une personne sur trois, selon l'IIGE, souffre du manque d'eau. Si rien n'est fait, l'agriculture consommera de plus en plus: le cours du pétrole et les inquiétudes face au dérèglement climatique incitent de plus en plus de pays à investir massivement dans les biocarburants. De plus en plus, ils vont étendre les surfaces cultivées et augmenter l'irrigation.
Ce ne sont donc pas en elles-mêmes les plantes cultivées pour les biocarburants (colza, canne à sucre, etc.) qui posent problème, mais les méthodes de production agricoles, dont les perspectives d'extension effrayent les spécialistes.
Irrigation inadaptée
L'irrigation, pratiquée à outrance par l'agriculture intensive (dans le Sud notamment, mais pas uniquement), accélère inutilement la désertification de certaines régions: les techniques traditionnelles occasionnent de très grandes pertes d'eau par évaporation. L'usage inadapté de l'eau a aussi des conséquences écologiques liées aux dépôts de sels, laissés par cette évaporation, qui stérilisent progressivement les terres. La catastrophe écologique de la mer d'Aral illustre bien les risques d'un mauvais usage de l'eau: le Kazakhstan, pour développer la culture du coton dans des régions désertiques, avait détourné la majeure partie des eaux des fleuves qui alimentaient cette mer intérieure. La surface de la mer a diminué de 40%, la salinité de l'eau a triplé, la faune a disparu... Vu les superficies nécessaires à la production de carburant biologique - qu'il faudra forcément irriguer - on imagine les catastrophes que cette énergie durable pourrait causer si les méthodes de production ne sont pas améliorées.
L'IIGE appelle donc à un changement rapide des habitudes de production pour tenter d'enrayer le problème. Pour le directeur général de l'Institut, Frank Rijberman, «les politiques gouvernementales et leur façon d'aborder les questions de l'eau sont certainement la chose la plus urgente à changer à court terme».
Manque de surfaces
«étant donné qu'en Belgique, nous n'avons pas beaucoup besoin d'irriguer, la problématique de l'irrigation ne concerne pas directement notre pays», explique Christine Cartysse, des facultés agronomiques de Gembloux. Les biocarburants ne posent donc apparemment pas de problème de ce côté-là.
La question de l'espace, par contre, est plus critique. Le gouvernement fédéral a lancé un appel d'offres - qui se clôturait hier - afin de démarrer des projets industriels de production d'huile de colza, mais ceux-ci ne suffiront pas à atteindre les objectifs (chaque année, la production de biocarburants doit augmenter de 0,75%). En Union européenne, selon Christine Cartysse, l'objectif de 5,75% de biocarburant dans les voitures d'ici 2010 nécessitera de cultiver dix à quinze millions d'hectares supplémentaires. L'Union devra probablement importer des biocarburants de pays comme le Brésil pour atteindre l'objectif. Les problèmes environnementaux se déplacent donc vers le sud (disparition de forêts tropicales pour libérer de l'espace, etc.), mais les échanges poseront une autre question classique: «les prix brésiliens casseront ceux des producteurs européens», rappelle Christine Cartrysse.
Enfin, les consommateurs risquent aussi de pâtir de l'avènement des biocarburants: du fait du manque de place, la production risque de concurrencer l'agriculture vivrière, ce qui aura une influence sur les prix de l'alimentation...
Source l'Echo.
Ecrit par Cherche l'info, le Vendredi 8 Septembre 2006, 09:38 dans la rubrique "Trop de nuisances dans nos vies".
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Le commentateur n'a pas désiré laisser son identité.
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Que dire une fois de plus ?Si ce n'est que les premiers intêressés en Belgique sont des industriels,que pour booster ce genre de culture -non plus destinée à l'animal ou à l'homme (c'est le même)-l'agro-industrie sera encore moins regardante quant à y mettre toutes les saloperies produite par monsanto-bayer et consorts avec l'aval du plan marchal-diroupette.Qui au bout de la chaine payera le prix fort: le consommateur d'eau potable qui devra payer la dépollution des eaux.Car s'il nous en tombe plus qu'il n'en faut ,c'est dans quel état? On pourra couvrir la planète d'éoliennes ou de culture de biocarburants ,jamais tout cela ne suffira à l'appétit vorace de 2milliards et demi de bagnoles en tous genre qui sillonnent la Terre. Si tous les chinois vivaient comme nous, tout le pétrole produit actuellement ne suffirait pas à leurs besoins.. Ce qui pourrait être gagné d'un côté avec le biocarburant sera perdu d'un autre.Toujours plus n'est vraiment pas la solution. Il faut en finir avec le règne de la quantité.Avec l'Avoir,avec l'avidité. De plus l'appropriation de la production de cette énergie risque une fois de plus de se faire au dessus de nos têtes par des multinationales étrangères sur les quelles nous n'aurons aucun moyen d'action. Tout au plus pourrait on imaginer la production de bio carburant à échelle locale pour et par l'agriculture .Mais si c'est pour faire produire ce liquide aux antipodes.Bonjour l'écobilan.C'est comme faire déforester au canada pour produire du pellet pour nos chaudières alors qu'il est sensé provenir de déchets locaux.De qui on se fout?Jusqu'où sommes nous prêt d'aller dans nos consommations de toutes ces drogues dures produites par la science et l'industrie pour soulager de manière toujours plus éphèmère nos peurs du vide.En définitive quelle différence ou indifférence entre un héroïnomane braquant une vieille pour payer sa dose et nous ,consommateurs moyens, marchant allègrement sur la misère des 4/5e de l'humanité et détruisant le peu qui reste de la biosphère pour nous offrir les paradis artificiels que sont 80 % de nos objets de consommation à l'usure programmée ?Je vous le demande?Honte! Quand nous apercevrons nous que l'"indispenssable"pour lequel nous acceptons d'être esclaves n'est là que pour cacher une profonde névrose,une profonde béance dans nos existences,un énorme vide de nos êtres.Quand une civilisation -ne pouvant plus maintenir ses sujets dans l'ignorance intellectuelle-les asservis au monde de la production-consommation de l'avoir et du paraitre(du par-être).Et ils en redemandent.Si ce n'est pas une drogue dure???Quand la normation est devenue une assuètude puissante.Pensée unique quand tu nous tiens.Eric Puttemans.
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Pour illustrer l'intervention précédente, seuls 25% de l'énergie consommée aujourd'hui pourraient être fournis par de l'énergie verte. Donc la priorité c'est effectivement consommer moins et surtout consommer mieux : le juste nécessaire. L'écologie, c'est le geste juste. Eric Luyckx
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