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Le Soir en ligne
L'entreprise de courrier express DHL n'attendrait plus rien des autorités belges et serait en train de préparer son départ. DHL dément vouloir plier bagage.
DHL garderait son quartier général et son service de courrier dans notre pays mais n'y installerait pas son centre de triage européen, lequel fournirait de l'emploi à environ 16.000 personnes, selon certaines études.
Les syndicats disent également tout ignorer d'une telle décision, même si une certaine anxiété serait palpable parmi les membres du personnel. Pour sa part, la direction de DHL a formellement démenti, ce mardi, avoir pris une décision quant à l'implantation de son nouveau centre européen.
Jusqu'à présent, il n'y a qu'une seule vérité: nous disposons de 3 possibilités et nous les étudions. Aucune décision n'a encore été prise. D'ici à la fin novembre, nous ferons connaître nos intentions, a affirmé le porte-parole de l'entreprise de courrier express, Xavier De Buck, interrogé par la radio flamande Radio 2. Outre Zaventem, DHL pourrait s'établir à Varny (France) ou à Leipzig (Allemagne).
Si l'entreprise et son centre de tri européen déménagent, environ 3.000 emplois pourraient être perdus chez DHL même, sans compter ceux des sociétés qui lui sont liées dans et autour de l'aéroport.
Les syndicats n'ont jamais été informés du fait que le nouveau "hub" de DHL pourrait ne pas être installé en Belgique alors que la décision n'est attendue que pour la fin de l'année, ajoutent-ils par ailleurs. Etonnement à la CSC Transcom où selon son secrétaire national, Joris Welters, DHL dispose encore d'un délai de réflexion de quatre mois, après que les politiques auront rendu leur réponse en octobre.
Les syndicats ont toutefois demandé mardi un entretien d'urgence avec la direction. Les informations publiées dans les journaux ont en effet semé l'inquiétude au sein du personnel. L'installation éventuelle d'un nouveau centre de tri dans le nord de la France (à Vatry) signifierait la fermeture définitive du centre de tri belge, estime Joris Welters, Vatry étant trop près de Bruxelles.
Cela signifie qu'environ 13.000 emplois, directs ou indirects, disparaîtront, rajoute le syndicaliste. Si Leipzig est choisi, un mini-centre de tri subsisterait à Bruxelles. Ces scénarios envisagés ont été confirmés par des sources proches de la direction, selon le syndicaliste.
D'un point de vue économique, Zaventem reste la meilleure option, d'après Welters. Mais la clé de l'affaire est entre les mains des politiques et plus précisément de la région bruxelloise, conclut-il.
soir
à 21:46