Communiqué de l'
Observatoire Bruxellois de la Consommation Durable
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Qui imagine le trajet parcouru par les produits alimentaires avant d'arriver dans notre assiette ? Entre 1970 et 2001,
le transport des marchandises a triplé dans l'Union Européenne et le consommateur belge lui-même parcourt en moyenne 2500 km par an pour faire ses courses. Nos repas en ont fait des voyages ! Or ces voyages ont un coût environnemental, social et économique. L'Observatoire Bruxellois de la consommation durable vous propose trucs et astuces pour réduire ces impacts. Pour une alimentation durable et savoureuse !
Quelques chiffres
Le transport est un des principaux impacts environnementaux de la consommation alimentaire, du fait des émissions de CO2 et autres rejets polluants. Le nombre de km mais aussi le moyen de transport interviennent dans le bilan. Voici quelques exemples de quantités de CO2 causées par le transport d'une tonne d'aliments sur une distance d'un km (tonne km):
- bateau, 15 à 30 g/tonnes km;
- train, 30 g/ tonnes km;
- voiture, 168 à 186 g/tonnes km;
- camion, 210 à 1430 g/tonnes km;
- avion, 570 à 1580 g/ tonnes km.
Le transport par avion alourdit donc particulièrement l'éco-bilan de notre assiette: 1% des marchandises transportées en avion sont responsables de 11% des rejets de CO2. 1 kg d'ananas importés par avion du Ghana équivaut à 5kg de rejets de CO2. Or 100.000 ananas sont livrés en Belgique chaque semaine !
La production alimentaire a aussi un impact social - la santé est affectée par les pollutions dues à ces transports et par les polluants utilisés en agriculture - et économique : que d'énergie et de temps gaspillés en transports parfois inutiles! Tout cela a un coût, pour la société et pour les consommateurs.
Pour les sensibiliser à ces questions, et fournir des conseils pratiques leur permettant de faire des courses moins énergivores, l'Observatoire de la Consommation Durable présente sur le site www.observ.be une étude sur les impacts de nos choix alimentaires et différentes astuces nous permettant de les réduire.
Exemples:
- L'information sur l'origine des produits alimentaires n'est pas toujours disponible; obligatoire pour certaines denrées (viande, produits laitiers), on la trouve également sur l'étiquetage des fruits et légumes frais ainsi que sur celui du poisson frais. Les produits transformés, par contre, l'affichent rarement. Il est vrai qu'ils peuvent être composés d'ingrédients d'origines diverses. Quand l'origine d'un produit est connue, autant la prendre en compte et privilégier les denrées produites à proximité !
- Il existe de nombreuses variétés de fruits et légumes locaux, quel plaisir de redécouvrir leurs saveurs et d'essayer de délicieuses recettes! Vivre au rythme des productions saisonnières permet aussi d'acheter des fruits et légumes moins chers et plus goûteux car cultivés plus naturellement.
Les fruits et légumes locaux issus de l'horticulture biologique ou intégrée ont été obtenus par des méthodes de production plus respectueuses de l'environnement et contiennent moins de résidus de pesticides. Différents labels peuvent aider à identifier les aliments biologiques et les produits de l'horticulture intégrée.
Lorsque nous achetons un produit exotique, les labels du commerce équitable identifient des produits provenant de circuits où les conditions de travail sont correctes et les rémunérations équitables ; en outre, les cahiers de charge du commerce équitable comprennent souvent des critères environnementaux.
La plupart des produits frais (fruits et légumes, viande, poisson, crustacés) exotiques ont été transportés par avion; autant le savoir et décider en connaissance de cause.
Faire ses courses en voiture alourdit aussi l'impact environnemental de l'alimentation, surtout si l'on fait du shopping loin de la maison. En allant faire ses courses à pied, en vélo, ou en transport en commun quand c'est possible, on redécouvre les magasins du quartier... et l'on est plus attentif à éviter les achats superflus, pesants pour notre dos et pour notre portefeuille !
Visitez : www.observ.be
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