Source Vers l'Avenir (Arnaud HUPPERTZ)

Charles Michel espère un retour au calme dans le dossier du centre de tri. Il n'est pas sur la même longueur d'ondes que son bourgmestre MR.

Charles Michel, pour vous, l'IBW a fait du bon travail dans ce dossier.
C'est vrai, pour moi, l'IBW a correctement travaillé en analysant, en comparant les atouts et les faiblesses des sites pouvant potentiellement accueillir un centre de tri des déchets. Et cela aussi bien au niveau environnemental, géographique et économique.

Parlons de l'économique. L'IBW semble réticente à l'idée d'un partenariat public-privé (PPP). Quelle est votre opinion à propos des PPP dans le domaine des déchets ?
Je suis favorable au principe du partenariat public-privé dans ce domaine particulièrement sensible dans la mesure où le secteur public conserve la maîtrise.

L'erreur de l'IBW ne se situe-t-elle pas au niveau de la communication ?
Je pense que c'est facile de reprocher cela a posteriori. Mais je crois que l'IBW a voulu aller le plus loin possible pour pouvoir être en mesure de présenter un dossier le plus complet possible. Si l'IBW avait pris contact avec le collège avec un dossier incomplet, on le lui aurait reproché. Le hic, c'est que cela s'est retrouvé très vite dans votre journal.

Le collège de Chaumont-Gistoux s'est opposé trop vite au projet ?
Je crois qu'il y a eu un emballement excessif de tout le monde dans ce dossier. De l'IBW, sans doute. Certainement du collège et du conseil communal de Chaumont-Gistoux. Qui ont pris attitude sans connaître le fond du dossier. Je les comprends, ils étaient inquiets. Mais leur décision était sans doute trop rapide.

Mon message aujourd'hui, c'est un appel au calme et à la sérénité. Tout le monde est d'accord sur la nécessité du centre de tri. Alors, cherchons ensemble la meilleure solution

Le ministre Antoine a fait savoir qu'il ne pourrait pas vous aider, arguant que cela lui était interdit car il serait autorité de recours. Vous opposez une réplique à l'argument ?
C'est un argument qui n'est qu'en partie exact. Un ministre n'est pas un magistrat. Le rôle d'un ministre, c'est d'analyser, de décider et d'assumer. C'est manquer de courage que d'avoir comme seule réaction : "je verrai plus tard".

Vous affirmez aussi dans un courrier aux opposants que le Collège de Chaumont-Gistoux a manqué de courage en s'opposant au projet de centre de tri, probablement mû par un calendrier électoral.
Je voudrais être plus nuancé. Je crois qu'ils se sont opposés sans vraiment vérifier. Difficile de faire marche arrière, maintenant.

Quel est le meilleur endroit pour le centre de tri ?
Ma connaissance du dossier me laisse penser que Corroy est le meilleur endroit. À Mont-Saint-Guibert, cela coûterait un million € de plus. Je veux aussi répéter que, selon les infos dont je dispose, il n'y aura pas de préjudices visuel, olfactif ou de trafic.
Je voudrais aussi ajouter qu'il existe un autre site qui me paraissait adéquat...

... qui appartient à l'UCL.
Oui, c'est ça. Et l'UCL ne désire pas accueillir le centre de tri. Et si quelqu'un peut jouer un rôle dans ce cas, c'est bien le ministre Antoine. Car il est clair que nous n'avons plus le temps de nous lancer dans une procédure d'expropriation.

Si vous n'aviez qu'un seul message à faire passer dans ce dossier...
C'est clairement un appel au calme. C'est ce que l'IBW essaye de faire. Il faut que les gens comprennent qu'il n'y a aucun secret, que l'IBW communique tout. Il faut aussi rappeler que l'IBW a pris l'initiative de ne pas rentrer le dossier à la Région tant que tout ne serait pas réglé. Cela devrait répondre à ceux qui disent que l'IBW fonctionne comme un bulldozer qui détruit tout sur son passage.