Bruxelles-National: Quand le bruit des avions réveillera-t-il les ministres fédéraux francophones ?
Communiqué de presse de ECOLO
Quand le bruit des avions réveillera-t-il les ministres fédéraux francophones ?
Outre que cette dispersion a été décidée par l’ensemble des composantes de l’actuel gouvernement fédéral, celui-ci a choisi de renvoyer la patate chaude aux régions flamande et bruxelloise, histoire de se placer lui-même au balcon et décocher quelques flèches de temps à autre.
La dernière en date est le pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles prévoyant des astreintes pour toute infraction au contenu du jugement.
Qu’ils l’assument ou non, ce pourvoi engage l’ensemble des membres du gouvernement fédéral sur la voie de la provocation , à l’heure ou la Région bruxelloise a provisoirement suspendu le déclenchement des astreintes pour donner encore une dernière chance à une négociation pacifique.
Ecolo est d’autant plus choqué de cette attitude que, depuis plusieurs mois, la Région bruxelloise a fait plusieurs propositions, qui jusqu’ici se sont heurtées à un mur d’indifférence ou de mépris dans le chef des gouvernement fédéral et flamand.
Il est tout aussi regrettable qu’au contraire de la Région flamande, la Région wallonne, sourde aux nombreuses plaintes de citoyens du Brabant wallon, n’ait pas demandé à être partie à la négociation. Ce quatrième partenaire autour de la table aurait pu peser de façon significative dans la négociation.
Mais il est indispensable de rappeler aux ministres fédéraux (et donc aux francophones) qu’ils sont seuls compétents pour définir les trajectoires d’avion. Leur refus de prendre leurs responsabilités, doublé du pourvoi en cassation, sonnent à nos oreilles comme une double provocation.
Au terme de la négociation engagée, et si aucun accord ne s’en dégage, il ne serait pas compréhensible que la Région bruxelloise n’applique pas une décision de justice, alors que le gouvernement fédéral représenté par son ministre Landuyt a en mains tous les atouts pour changer son plan de vol et satisfaire immédiatement à l’arrêt de la Cour d’appel.
Ecolo rappelle enfin à ceux qui brandissent aujourd’hui l’étendard d’un retour intégral à la situation d’avant 1999, que toutes les associations de lutte contre les nuisances sonores se sont précisément structurées avant cette époque, tant la situation d’alors était devenue difficile. C’est du reste pour cette raison que les gouvernements fédéral, bruxellois et flamand (y compris un certain ministre Bert Anciaux…) avaient pris ensemble leurs responsabilités et choisi de modifier cette situation en privilégiant le survol des zones les moins densément peuplées.
Isabelle Durant, Secrétaire fédérale
Marie Nagy, Chef de groupe Chambre
politique